Les archives personnelles de Marcel Carné de retour en France

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le public pourrait découvrir dès 2010 à la Cinémathèque française, les archives personnelles du cinéaste Marcel Carné, composées de photos, d'objets et de livres. Retrouvées dans la French Library de Boston, elles ont été rachetées grâce à l'aide financière de mécènes.

Les archives personnelles du cinéaste Marcel Carné ont été récemment acquises pour quelque 295.000 euros par un cercle de mécènes. Environ 4.500 photographies de tournage des films de Marcel Carné, sa caméra, des scénarios, des accessoires, des éléments de costumes et le découpage technique des "Enfants du Paradis", mais aussi sa bibliothèque personnelle ont dormi pendant des années au fond d'un coffre à la French Library de Boston, aux Etats-Unis.

Le cinéaste "qui avait cédé tous ses droits d'auteurs et vivait pauvrement à la fin de sa vie, avait dû vendre ses archives personnelles pour des raisons pécunières", raconte Serge Toubiana, directeur de la Cinémathèque française. Né au début du XXe siècle et mort quasi à la fin (1906-1996), Marcel Carné avait formé avec Jacques Prévert un tandem créatif exceptionnel, marqué par de grands succès comme Hôtel du Nord, Le jour se lève ou encore Les enfants du paradis. Jean Gabin, Arletty, Pierre Brasseur, Jean-Louis Barrault, Michèle Morgan ou encore Michel Simon ont immortalisé ces oeuvres dans la mémoire collective avec des répliques culte comme "Atmosphère, astmosphère... Est-ce que j'ai une gueule d'atmosphère ?"


Parmi les donateurs, le réalisateur Jean-Pierre Jeunet, la Fondation Pierre Bergé-Yves Saint Laurent, Nicolas et Jérôme Seydoux, le ministère de la Culture - qui a versé 100.000 euros - et la Ville de Paris. C'est le premier appel à mécénat réussi lancé par le Cercle de la Cinémathèque française, créé en octobre 2008 sous la co-présidence de Fanny Ardant et du président de la Cinémathèque, Costa-Gavras.

Serge Toubiana raconte à Thierry Geffrotin comment les archives ont été récupérées :

 

Les archives seront inventoriées et numérisées à partir du mois de juin. La Cinémathèque française de Paris espère pouvoir les présenter au public en 2010.