Leonard Cohen fait chavirer les Parisiens

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Après trois heures de spectacle, le chanteur Leonard Cohen a promis mardi soir au public de Paris-Bercy de ne "jamais l'oublier".

"Nous allons danser jusqu'au bout de l'amour", a déclaré le Canadien Leonard Cohen mardi soir en retrouvant une scène parisienne sept mois après l'Olympia.

Avec six musiciens, trois choristes cristallines et sa célèbre "voix d'or" inaltérée par les ans, le Canadien de 74 ans a chaviré Bercy pendant trois heures. Le chanteur a pris l’immense espace à contre-pied en choisissant des interprétations tout en délicatesse et en recueillement, servi par un son de grande qualité, où quasiment chaque parole était compréhensible.

Au programme : ses grands titres, de "Suzanne" à "So Long Marianne" en passant par "Famous blue raincoat" ou "Bird on the Wire". "Hallelujah", tout en intériorité, chanté agenouillé, les yeux mi-clos, lui a même valu une ovation debout du public. Idem pour "The Partisan", où il glisse subrepticement qu'il a "beaucoup d'amis avec lui ici ce soir".

Le torse légèrement incliné vers l'avant, la main tenant son chapeau de feutre contre la poitrine, le poète Montréalais a accordé des morceaux entiers à ses musiciens et choristes. Comme cette longue prière aérienne "if it be your will" chantée par les soeurs Webb.

Avant son départ en tournée, le chanteur avait avoué avoir besoin de ces spectacles pour se refaire un coussin financier, ruiné par son ex-manageur, Kelley Lynch. L’artiste n'a pas précisé s'il reviendrait un jour à Paris. "Bonne nuit, mon amour, j'espère que tu es satisfait", a-t-il chanté vers la fin, avant de conclure, énigmatique : "Comme on dit chez nous, il y a longtemps que je t'aime, jamais je ne t'oublierai".

Leonard Cohen se produira tout au long de l’ été en Europe, notamment en France : jeudi à Toulouse, le 16 août à Colmar, le 18 à Vienne, le 20 à Nîmes, et 22 et 23 août à Monaco.