Lafont, égérie de la Nouvelle Vague, est morte

L'interprète de la "La fiancée du pirate" ou du célèbre "La maman et la putain" de Jean Eustache s'est éteine à l'âge de 74 ans.
L'interprète de la "La fiancée du pirate" ou du célèbre "La maman et la putain" de Jean Eustache s'est éteine à l'âge de 74 ans. © REUTERS
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avec agences , modifié à
La comédienne Bernadette Lafont avait tourné dans une centaine de films dont La Fiancée du pirate, en 1969.  

Le pirate a perdu sa fiancée. La comédienne française Bernadette Lafont est morte jeudi matin à l'âge de 74 ans, annonce jeudi Le Figaro.fr. L'actrice avait été hospitalisée lundi après un malaise, alors qu'elle se trouvait au centre hélio-marin du Grau-du-Roi, dans le Gard.

Brune sensuelle dans ses années de jeunesse, dotée d'un incroyable bagout et d'une voix très particulière, Bernadette Lafont est devenue à la fin des années 50 l'égérie de la nouvelle vague tournant notamment "Le beau serge" de Claude Chabrol, puis "La fiancée du pirate" de Nelly Kaplan, "Une belle fille comme moi" de François Truffaut ou encore le célèbre "La maman et la putain" de Jean Eustache.

Bernadette Lafont en orpheline insoumise dans "La fiancée du pirate", dont voici un extrait :

Une actrice doublement césarisée. Alternant films pointus et comédies plus ou moins anticonformistes, elle devient une actrice incontournable du cinéma français, de "La Gueule de l'autre" de Pierre Tchernia avec Michel Serrault et Jean Poiret en 1979 à "L'Effrontée", de Claude Miller, avec Charlotte Gainsbourg en 1985, rôle pour lequel elle a obtenu le César du Meilleur Second Rôle féminin. Couronnée également d'un César d'honneur en 2003 pour l'ensemble de sa carrière, qui compte plus d'une centaine de films, elle a rejoint plus récemment Alain Chabat et Charlotte Gainsbourg pour "Prête-moi ta main" en 2006 ou "La première étoile" en 2009 de Lucien Jean-Baptiste.

Dans "L'effrontée", elle incarnait la mère de Charlotte Gainsbourg :

Sur scène et à la télévision. Parallèlement au cinéma, elle monte sur les planches comme avec "La Tour de la Défense" du dramaturge argentin Copi en 1981 ou en 2002, ou en 2006 pour "Si c'était à refaire" de Laurent Ruquier. Elle est aussi une familière du petit écran jouant dans de très nombreux téléfilms.

Dans les salles obscures il y a peu. L'actrice était à l'affiche il y a quelques mois avec le film "Paulette", où elle campait une retraitée qui se met à vendre du cannabis pour joindre les deux bouts. Sorti en janvier, le film a attiré plus d'un million de spectateurs. Bernadette Lafont devait tourner "Les vacances du petit Nicolas" dont la sortie est prévue en juillet 2014.