La France rend hommage au cinéaste polonais Andrzej Wajda

Le dernier film d'Andrzej Wajda, pas encore sorti en salles en France, représente la Pologne dans la course aux Oscars.
Le dernier film d'Andrzej Wajda, pas encore sorti en salles en France, représente la Pologne dans la course aux Oscars. © GABRIEL BOUYS / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
D'Audrey Azoulay à Gilles Jacob en passant par Frédérique Bredin, les hommages se multiplient en France après la disparition du cinéaste. 

Le monde de la culture français rendait hommage lundi au cinéaste polonais Andrzej Wajda, décédé dimanche à l'âge de 90 ans, et qui avait remporté en 1981 la Palme d'or au Festival de Cannes pour son film L'Homme de fer.

"La France perd un grand ami". Saluant un "immense réalisateur" et une "conscience européenne", la ministre de la Culture Audrey Azoulay a estimé que "la France perd un grand ami, dont l'oeuvre avait été soutenue très tôt par le Festival de Cannes". "Sa vie et son oeuvre se sont confondues dans un même combat héroïque pour la liberté. Elles doivent nous inspirer et nous éclairer, au moment où certains peuples d'Europe sont tentés de renoncer à ce qui les unit profondément, l'amour de la liberté", a-t-elle ajouté.

"La conscience de tout un peuple". "Maître incontesté du cinéma polonais, Andrezj Wajda était l'ami de toujours", a déclaré pour sa part Gilles Jacob, ancien président du Festival de Cannes. "C'était un cinéaste baroque au lyrisme puissant. Il était aussi la conscience de tout un peuple. Il a accompagné ainsi les soubresauts de l'histoire de son pays", a-t-il souligné. Depuis son deuxième long-métrage Kanal (Ils aimaient la vie), primé à Cannes en 1957, jusqu'à Powidoki (Après-images, 2016), projeté en première mondiale en septembre au Festival de Toronto, au Canada, Andrzej Wajda a raconté l'histoire de la Pologne, ses pages sombres comme ses moments lumineux, le plus souvent inextricablement emmêlés.

Représentant de la Pologne pour les Oscars. "Powidoki représente d'ailleurs son pays cette année pour l'Oscar du meilleur réalisateur", a rappelé lundi Frédérique Bredin, présidente du Centre national du cinéma et de l'image animée (CNC), saluant la mémoire d'une "grande conscience politique, toujours en phase avec l'histoire de la Pologne".