La famille de Prince assigne un hôpital de Chicago pour faute professionnelle

Prince est mort le 21 avril 2016.
Prince est mort le 21 avril 2016. © STR / AFP
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avec AFP , modifié à
La justice américaine a annoncé jeudi qu'elle n'engagerait pas de poursuites pénales, faute d'avoir pu établir comment le chanteur s'est procuré l'analgésique ayant provoqué son décès.

La famille de Prince a assigné en justice pour faute professionnelle un hôpital de Chicago, auquel elle reproche de ne pas avoir analysé les pilules qui avaient provoqué une overdose de l'artiste, quelques jours avant son décès.

L'assignation intervient après l'annonce qu'aucune poursuite pénale ne serait engagée dans le cadre de la mort du chanteur, faute d'avoir pu établir comment il s'était procuré ces fameuses pilules.

Overdose mortelle. Le 15 avril 2016, l'avion privé qui transportait Prince, de retour d'un concert à Atlanta, s'était posé en urgence à Moline, dans l'Illinois, après que le musicien a perdu connaissance en vol. Les ambulanciers présents sur place lui avaient alors administré de la naloxone, médicament anti-overdose commercialisé sous le nom Narcan, et étaient parvenus à le sauver.

Mais la famille de Prince reproche au personnel de l'hôpital où il a été transporté plus tard, le Trinity Medical Center, à Moline également, de ne pas avoir fait analyser le contenu des pilules à l'origine de cette overdose. Une semaine plus tard, le 21 avril 2016, le chanteur mourait à son domicile de Paisley Park, dans le Minnesota, victime d'une nouvelle overdose causée par les mêmes pilules.

Une substance 30 à 50 fois plus puissante que l'héroïne. Selon l'enquête de la justice américaine, Prince est entré en possession d'une boîte de médicaments contrefaits, présentés comme du Vicodin, nom commercial américain de l'hydrocodone, un anti-douleur opiacé. Mais les pilules contenaient également du fentanyl, considéré comme 30 à 50 fois plus puissant que l'héroïne et 50 à 100 fois plus puissant que la morphine, selon l'Agence américaine de lutte contre les stupéfiants (DEA). Toujours selon l'enquête, il n'a jamais su, ni au retour du concert d'Atlanta, ni une semaine plus tard, qu'il prenait du fentanyl.

L'assignation vise également la chaîne de pharmacie Walgreens, qui aurait fourni des médicaments sans respecter les procédures réglementaires. Sollicités, ni l'hôpital, ni Walgreens n'ont donné suite.