Kheiron explique pourquoi l'impro est devenue sa "marque de fabrique"

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A.D , modifié à
Si l'humoriste joue dans une salle au public éclairé et qu'il interagit avec lui, c'est pour une bonne raison que l'humoriste a révélée au micro d'Europe 1.
INTERVIEW

Prince de l'impro, roi du stand-up ou comte de l'humour... Kheiron s'amuse des titres que la presse lui colle à la peau après avoir vu son spectcale, 60 minutes avec Kheiron, présenté à l'Européen. Dans ce seul en scène, l'humoriste mélange improvisation, interaction avec le public et blagues distillées pour "un spectacle unique". Invité dans Bonjour la France, jeudi sur Europe 1, il a expliqué pourquoi il n'avait pas choisi une forme de spectacle plus traditionnelle.

"Je n'arrive pas à apprendre des textes". S'il n'a pas opté pour show à débiter chaque soir avec une salle plongée dans le noir, c'est tout simplement parce que Kheiron en est incapable, de son propre aveu. "Il faut faire de ses défauts des qualités et jouer de ses différences. Moi ma différence, c'est que je n'arrive pas à apprendre des textes. Quand je montais sur scène et que je me perdais, un jour, j'ai décidé d'assumer et de partir en impro et en interaction et c'est un peu devenu ma marque de fabrique", confie l'acteur.

"J'ai mis huit ans à avoir mon permis". Un problème global de concentration, s'auto-diagnostique Kheiron qui donne un exemple : "Pour la petite anecdote, j’ai mis huit ans à avoir mon permis de conduire. C’est honteux. J’ai passé le code trois ou quatre fois, et le permis deux ou trois fois." Et l'humoriste de décrire ce qui se passait dans son esprit au moment de l'épreuve du code : "On arrivait à la question 7, il y a une voiture qui passe, doit-elle aller à gauche, à droite ?… Et cette voiture (qui apparaît à l’écran), elle me rappelle la voiture d’un pote et je me dis : 'qu’est-ce que devient ce pote ? Il faudrait que je l’appelle' et là on arrive à la question 12. Et j’ai raté cinq questions..."

Le comédien, par ailleurs insomniaque, a appris à gérer cet inconvénient à la scène. "C’est un malheur dont j’ai fait quelque chose de positif", dit-il. Il ne lui reste qu'à trouver alors un bon auditoire, c'est-à-dire "un public qui n'a pas peur de parler", conclut-il.