Karl Zéro : "Philippe Gildas était très paternel"

"Je n'avais jamais fait de télé, j'avais peur. Il m'a expliqué le truc", s'est souvenu Karl Zéro, dimanche, sur Europe 1.
"Je n'avais jamais fait de télé, j'avais peur. Il m'a expliqué le truc", s'est souvenu Karl Zéro, dimanche, sur Europe 1. © CHARLY TRIBALLEAU / AFP
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Aurélie Dupuy , modifié à
Le présentateur a commencé et appris la télé aux côtés de Philippe Gildas. Sur Europe 1, il rend hommage au journaliste qui lui a "beaucoup appris".

Karl Zéro est une figure de "l'âge d'or" de Canal +. Avant de lancer son émission Le vrai journal sur la chaîne cryptée, le présentateur était à la tête de la chronique Zérorama à Nulle part ailleurs, l'émission culte de Philippe Gildas. Au micro d'Europe 1, le journaliste a puisé dans ses souvenirs pour rendre hommage à son ancien collègue, décédé dans la nuit de samedi à dimanche à 82 ans.

Il vous a accompagnés pendant des années sur Europe 1. Aujourd’hui, vous rendez hommage à Philippe Gildas :

"Il m'a toujours trouvé bizarre". Avant de le faire débuter à l'antenne, Philippe Gildas avait rassuré son jeune collègue. "Je n'avais jamais fait de télé, j'avais peur. Il m'a expliqué le truc. Il était très paternel. Je me souviens qu'il avait exactement l'âge que j'ai aujourd'hui ce jour-là", rappelle Karl Zéro. Selon lui, Philippe Gildas regardait sa chronique "d'un œil étrange. Je crois qu'il m'a toujours trouvé extrêmement bizarre, curieux, et en même temps, il avait l'intelligence de comprendre que j'étais sans doute un peu différent de tous les autres mais que j'avais quelque chose et qu'il fallait me laisser grandir, exister", loue le présentateur.

"J'ai beaucoup appris en le regardant". Karl Zéro évoque aussi la personnalité de Philippe Gildas et sa façon de travailler. "Il s’intéressait à ce que je faisait, il avait ce côté paternel comme je disais, voire paternaliste des patrons à l'ancienne. Il était très cadré, avec une culture journalistique, un côté très efficace. J'ai beaucoup appris en le regardant. Il est aussi à l'origine de ce prémisse du mélange des genres", entre divertissement et information, ajoute Karl Zéro qui se souvient aussi de colères monumentales, "mais ce n'était jamais méchant", conclut-il.