Karl Lagerfeld : " La mode ? Je n'en avais pas idée au fin fond de ma campagne allemande"

Karl Lagerfeld au Bal de la rose 2016, à Monaco.
Karl Lagerfeld au Bal de la rose 2016, à Monaco. © VALERY HACHE / AFP
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Aurélie Dupuy , modifié à
A trois jours du défilé haute couture automne-hiver 2016 de Chanel au Grand Palais, Karl Lagerfeld, l'invité d'Anne Sinclair, est revenu sur ses débuts dans la mode.

Catogan, lunettes de soleil, mitaines de motard... Karl Lagerfeld est une figure incontournable, reconnaissable en un clin d’œil, une bête de mode à 82 ans et l'un des plus grands créateurs. Il est l'invité d'Anne Sinclair sur Europe 1, samedi, alors qu'il s’apprête à faire défiler les mannequins de Chanel au Grand Palais une nouvelle fois.

La mode pourtant, il n'en avait pas idée "enfant au fin fond sa campagne allemande". Mais petit, déjà, il crayonne. "Je ne savais pas qu'on pouvait devenir couturier ou que la mode était un métier. Je voulais devenir portraitiste-caricaturiste parce que je dessinais pas trop mal", glisse-t-il, modeste.

Il croque puis oublie. Le jeune Karl finit sa scolarité avec de l'avance à 16 ans. Mais à l'époque, une loi empêche de passer son bac avant 18 ans. Résultat, alors qu'il n'a pas très envie "de se tourner les pouces pendant deux ans", il demande à son père d'aller à Paris. Requête Acceptée. Sur les Champs-Elysées, un jour, il voit une immense affiche incitant à passer un concours de croquis pour des vêtements en laine. Il croque, envoie puis oublie.  "Six mois après, je reçois un coup de fil me disant : 'Vous avez gagné le premier prix dans la catégorie manteaux'." Pierre Balmain exécute le modèle et lui propose de travailler dans son studio. Les parents de Karl Lagerfeld acceptent. Le début d'une grande histoire...

 

Obama, le pape, Mick Jagger et...Karl

Si le pape de la mode s'apprête une nouvelle fois à investir le Grand Palais avec un défilé haute couture qui donnera la part belle aux ateliers et aux mains qui exécutent les créations, son défilé croisière à Cuba début mai a fait fureur. Pourquoi avoir choisi Cuba ? Célébrer l'ouverture du pays ? Faire rencontrer la mode et l'île ? Que nenni ! Une simple "envie d'aller à Cuba", glisse le couturier. "Quand j'ai parlé de Cuba, tout le monde m'a regardé comme si je disais une bêtise, et puis Obama y est allé, le pape y est allé, Mick Jagger aussi. Je suis quatrième alors je peux y aller aussi !"