Le dessinateur Joann Sfar.
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G.P. , modifié à
Sur Europe 1 le dessinateur a évoqué sa nouvelle BD, Tu n'as rien à craindre de moi, qui parle du couple, de peinture ou encore de la religion.
INTERVIEW

Joann Sfar est de retour. Cette fois-ci, il n'est pas question du Chat du Rabbin mais d'un couple, de Paris, de religion et de peinture. Avec cette nouvelle BD, intitulée Tu n'as rien à craindre de moi, l'auteur évoque la passion amoureuse puis la remise en question, avec des questionnements sur l'homosexualité, l'amitié et finalement, le lien qui unit les êtres humains entre eux. Il a évoqué ces choix dans Europe 1 social club, lundi.

"Dès qu'on est homosexuel, on sait qu'on va penser notre sexualité". Attirance pour un homme, une femme, ou sa muse - comme dans Tu n'as rien à craindre de moi -, Joann Sfar considère en tout cas qu'il existe un déséquilibre dans la manière d'envisager la relation amoureuse. "Dès qu'on est homosexuel, on sait qu'on va penser notre sexualité, que ça va être compliqué et que d'une certaine façon, on est hors norme", explique le dessinateur. Une situation très différente des couples hétérosexuels, selon l'auteur.

"La relation hétérosexuelle est très peu pensée". "Quand on est hétérosexuel, on a le sentiment d'un moule, de la norme", estime l'auteur. "La relation hétérosexuelle est très peu pensée aujourd'hui, parce qu'on s'imagine qu'elle est comprise", décrit Joann Sfar. "Mon livre, c'est sur ce moment où cette norme se fissure et où on s'aperçoit que le couple, qu'on nous a sur-vendu, ne marche pas", poursuit le dessinateur.

Pour l'artiste, décider de sa sexualité pour toute sa vie est un choix impossible. "Je ne crois pas à l'orientation sexuelle, peut être parce que je dessine des hommes et des femmes et qu'ils me font tout le temps envie".