Jean-Paul Belmondo : "J’avais tellement envie de m’en sortir"

L'acteur français de 83 ans a près de 80 films au compteur et a parcouru, en 50 ans de carrière, tous les genres du cinéma.
L'acteur français de 83 ans a près de 80 films au compteur et a parcouru, en 50 ans de carrière, tous les genres du cinéma. © TIZIANA FABI / AFP
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T.M. , modifié à
Dans une interview au "JDD", l'acteur de 83 ans revient sur son combat après l'AVC dont il a été victime en 2001, et donne son point de vue sur la société française.

Avec quelque 80 films au palmarès, Jean-Paul Belmondo revient pour la première fois à 83 ans sur sa longue carrière dans deux ouvrages publiés lundi 7 novembre, un livre de souvenirs rempli d'anecdotes (Mille vies valent mieux qu'une) et un grand album photo (Belmondo par Belmondo). Dans une interview au Journal du Dimanche, l'acteur parle aussi de son présent.

"Il a fallu beaucoup de volonté". Parler. Le mot n'est pas innocent. Car après un AVC survenu en 2001, "Bebel" n'a pas pu dire un mot pendant deux ans. Les médecins lui avaient même prédit le mutisme éternel. "Il a fallu beaucoup de volonté, j’avais tellement envie de m’en sortir", confie-t-il au JDD. "Aujourd’hui, je voudrais dire à ceux qui ont subi un AVC de garder espoir, de ne pas se laisser abattre. On peut réussir à reparler."

"Jean Dujardin, je le vois en héritier". Aujourd'hui, Jean-Paul Belmondo se porte bien. Ses journées, il les passe à "déjeuner avec mes amis, aller au football, au cinéma, au théâtre". Si le cinéma ne lui manque "pas du tout", il prend encore du plaisir à se rendre dans les salles obscures. "Je n’ai pas encore vu Brice 3. J’aime bien Jean Dujardin, je le vois en héritier dans des films comme OSS 117", livre-t-il par exemple. "En revanche, le théâtre me manque beaucoup", avoue-t-il. "Remonter sur scène est un fantasme, ma jambe que je bouge difficilement me l’interdit."

"Je suis inquiet, comme tous les Français". L'interprète de L'As des as – entre autres – n'a cependant pas peur de la mort. "J’ai toujours eu peur pour les autres. Pas pour moi", assure-t-il. "J’espère que je mourrai dans mon lit tranquillement. Peut-être que je me réincarnerai". La seule peur qui l'anime, c'est celle de l'avenir de la société française. "Oui, je suis inquiet, comme tous les Français. Ce qui se passe est grave. Les attentats m’ont bouleversé, que ce soit à Paris, à Nice, à Saint-Étienne-du-Rouvray. Je ne comprends pas ce monde qui semble devenu fou. Que fait-on pour arrêter les guerres, en Syrie aujourd’hui avec tous ces enfants qui meurent ? On ne voit pas la solution."

>> Pendant ce temps là, son fils Paul était l'invité de Tout roule, sur Europe 1, pour parler de son amour des voitures :