Jean Echenoz : "À une époque, je passais ma vie au cinéma"

Jean Echenoz, en 1999, lors de la remise de son prix Goncourt.
Jean Echenoz, en 1999, lors de la remise de son prix Goncourt. © AFP
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G.P.
Dans "La voix est livre", l'écrivain évoque le rapport qu'il entretient avec le cinéma et comment le septième art l'influence dans son écriture.
INTERVIEW

Jean Echenoz, prix Goncourt 1999 pour Je m'en vais, et auteur de 17 romans aux Éditions de Minuit, est célébré par le Centre Pompidou à l'occasion d'une exposition qui revient sur son œuvre. Invité de La voix est livre, samedi sur Europe 1, l'écrivain évoque son rapport avec le cinéma et comment cet art cadre son écriture. "Le cinéma m'a beaucoup aidé", souligne-t-il. 

"Je pense au cadrage, au plan, au mouvement de caméra et au son". "J'ai été un grand consommateur de film", confie Jean Echenoz. "Et je le suis toujours". Aujourd'hui, l'écrivain voit tout de même moins de longs-métrages qu'à une période de sa vie. "À une époque, je passais ma vie au cinéma. Par plaisir, par curiosité, car c'était un art qui m'intéressait", explique-t-il.

Et dans sa vie de tous les jours, lorsqu'il écrit, Jean Echenoz se sert de cette fibre cinéphile. "Je pense au cadrage, au plan, au mouvement de caméra et au son, surtout au son", détaille l'écrivain. "J'ai toujours eu besoin de me représenter les choses, de me faire une image. Et à partir de là, de transposer ça dans l'écriture, dans le récit et le langage", raconte-t-il. Au Centre Pompidou, l'exposition cite ainsi les films qui l'inspirent : de Ghost Dog de Jim Jarmusch, jusqu'à La Mort aux trousses d'Alfred Hitchcock.