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A.H.
En adaptant à l'écran "Le Collier rouge" de Jean-Christophe Ruffin, le réalisateur Jean Becker s'est plongé dans les atrocités de la Grande Guerre, vécue notamment par son grand-père.
INTERVIEW

C'est en suivant les conseils de son monteur que Jean Becker a ouvert Le Collier rouge, le roman de Jean-Christophe Ruffin, de l'Académie française. "Il m'a dit que ça allait me plaire", glisse le réalisateur, lundi matin sur Europe 1. Et il a eu raison. Car mercredi sort en salles son adaptation cinématographique du roman.

François Cluzet et Nicolas Duvauchelle, "un duo très fort". "Mais j'avais très peur de me lancer là-dedans, de tourner toutes ces scènes de guerre à mon âge. Mais c'était aussi ce qu'il y avait à côté qui m'a plu. Toutes ces histoires d'amour et d'amitié, c'est ce que j'aime traiter dans mes films", se réjouit le réalisateur. Au centre du film, on retrouve "un duo très fort", formé par François Cluzet, juge militaire, et Nicolas Duvauchelle, emprisonné après la Grande Guerre pour une raison que l'on découvre au fur et à mesure que le film avance. 

La Grande Guerre, "une boucherie totale". Duvauchelle, "Morlac" dans le film, est devenu anarchiste. "Cette guerre stupide et meurtrière a fait qu'il est devenu opposé au système. Il est contre ceux qui ont envoyé ces pauvres mecs se faire tuer. Pour rien, pour une reprise de 100 mètres de terrain. Ça a été une boucherie totale", déplore Jean Becker, au micro de Patrick Cohen.

"Mon grand-père a fait quatre ans de tranchées". Le réalisateur a fréquenté de très près l'une de ces victimes de la guerre. "Mon grand-père a fait quatre ans de tranchées. J'avais lu et vu des choses sur cette guerre, mais je n'osais pas lui en parler. Je n'osais pas lui dire que cette guerre était nulle et qu'elle avait débouché sur quelques chose de lamentable. Mais lui ne m'en a jamais parlé non plus, il n'en avait pas du tout envie", confie le réalisateur.

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