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Guillaume Perrodeau
Au micro de Pierre de Vilno, sur Europe 1, le réalisateur est revenu sur la suite des "Petits mouchoirs", qui sort en salles mercredi.
INTERVIEW

Neuf ans après Les petits mouchoirs, les spectateurs retrouveront Max, Marie, Antoine ou encore Vincent en salles dès le 1er mai avec Nous finirons ensemble. Chez Pierre de Vilno vendredi, Guillaume Canet évoque ce nouveau long-métrage. Cette suite connaîtra-t-elle le même succès que Les petits mouchoirs et ses 5,2 millions d'entrées ?

"Je n'aurais pas pu écrire ce film juste après le premier"

"J'espère que les gens seront au rendez-vous", confie le réalisateur au micro d'Europe 1. Actuellement sur les routes de France pour les avant-premières du film, Guillaume Canet constate un engouement en salles. "Les spectateurs sont hyper heureux de retrouver les personnages, de retourner en vacances avec eux", souligne le comédien. "C'est un bonheur de voir des salles pleines comme ça."

Dans Nous finirons ensemble, Max (interprété par François Cluzet) part quelques jours pour se ressourcer dans sa maison de campagne. Ses amis en profitent pour lui faire une surprise, ce qui n'est pas vraiment à son goût. "Le personnage de Max s'est senti très abandonné pendant toutes ces années", détaille Guillaume Canet. "L'amitié s'entretient, c'est comme l'amour." Il aura fallu neuf ans à Guillaume Canet pour écrire cette suite. "Je n'aurais pas pu écrire ce film juste après le premier. (…) Mais les personnages ont suffisamment évolué, vieilli, grandi, pour qu'il y ait des choses à raconter", affirme le réalisateur.

"On subit les désirs de notre gouvernement et d'industriels"

Nous finirons ensemble montre aussi la France de 2018, année où le long-métrage a été tourné. Pour Guillaume Canet, il était important que le film s'inscrive dans une époque bien définie. "Je parle des choses que je connais, que je vis, des choses qui nous entourent, qui nous touchent", développe le comédien.

Très soucieux de l'actualité, Guillaume Canet n'hésite d'ailleurs pas à livrer sa pensée sur l'ambiance actuelle dans notre société. "Aujourd'hui, on va droit dans le mur, sur tous les sujets. On subit les désirs de notre gouvernement et d'industriels", estime-t-il. Le réalisateur indique qu'il est d'ailleurs temps de reprendre les choses en main. "Si tout le monde ne prend pas la décision de dire 'ce n'est pas le monde que l'on veut pour nos enfants', ils feront ce qu'ils voudront", déplore-t-il.

Lors du dernier Salon de l'agriculture, Guillaume Canet s'était notamment engagé au sujet des suicides des agriculteurs. Une crise qu'il suit toujours de prêt. "Savoir qu'il y a un agriculteur qui se suicide tous les deux jours, j'appelle ça de la non-assistance à personne en danger", tance le réalisateur. "Dans quelques années, on n'aura plus d'agriculteurs en France", craint-il.