Géraldine Danon : "Les marins m’ont toujours attirée"

Géraldine Danon et son époux, Philippe Poupon.
Géraldine Danon et son époux, Philippe Poupon. © MOHAMMED MAHJOUB / AFP
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A.D
L'actrice et navigatrice revient sur sa dernière expédition en famille à bord d'un voilier de 19 mètres et envisage un retour du côté du cinéma.
INTERVIEW

De ses épopées en mer, Géraldine Danon a tiré plusieurs documentaires. Le temps d'une escale à terre, elle sort le livre La nuit n’est jamais aussi noire qu’avant l’aube, où elle raconte sa dernière expédition familiale, ses choix et ses interrogations de femme et de mère. L'actrice devenue navigatrice a raconté son singulier parcours dans l'émission Il n'y a pas qu'une vie dans la vie, dimanche, sur Europe 1.

Auprès des inuits. Mariée au navigateur Philippe Poupon, après avoir été la compagne de Titouan Lamazou, la navigatrice ne le cache pas : "Les marins m’ont toujours attirée. Ils ont un flou, une grandeur d’âme, une façon d’aborder la vie et de se concentrer sur l’essentiel qui me plaît." Depuis huit ans, elle navigue en famille, en huis clos sur un voilier de 19 mètres, Fleur australe. Elle vient de terminer une expédition vers les glaces du Groenland. "Plus je suis confrontée aux éléments, plus je me sens confortable", dit-elle. Peu importe les couchettes de 30 cm de hauteur et les difficultés à bord, elle assure que les "instants de grâce sont bien plus forts que les instants de souffrance." Le dernier voyage a conduit la famille auprès d'inuits. Ils ont chassé avec eux, partagé un dîner. Arrêtés par les glaces à 78 degrés de latitude nord au lieu des 80 qui étaient l'objectif, ils ont eu d'autres récompenses, comme celle d'apercevoir un ours polaire, "le seigneur de l'Arctique". 

Entendu sur europe1 :
Quand on est actrice, on l’est jusqu’à la fin de sa vie. J'avais 13 ans quand j’ai fait mon premier film. Après on ne peut plus s’en passer.

"Des gens de l'extrême". Mais malgré cette attirance indéfectible pour la mer et les pôles, Géraldine Danon n'a pas oublié son premier attrait, le cinéma. "Quand on est actrice, on l’est jusqu’à la fin de sa vie. J'avais 13 ans quand j’ai fait mon premier film. Après on ne peut plus s’en passer." Née dans une famille de producteurs, ses rencontres avec des stars lui donnent envie de se jeter dans la profession. "Je pense à Romy Schneider, à Jean Gabin, à Alain Delon (son parrain, ndlr). Ils avaient une sorte d’aura, d’électricité, de supplément d’âme qui m’a donné envie de leur ressembler, comme plus tard j’ai eu envie de ressembler aux marins. Ce sont des gens de l’extrême", analyse-t-elle.

Un film de fiction ? Géraldine Danon sait qu'elle reviendra au cinéma. "Je vis très mal le fait de dépendre du désir des autres. Quand on travaille peu, c’est difficile de conserver sa lumière, sa passion. C’est pour ça qu’il faut faire d’autres choses en parallèle pour garder cette brillance dans le regard et cette volonté. Mais en France, il est très mal vu de faire plusieurs choses." Il n'empêche qu'après une quinzaine de documentaires, elle envisage de consacrer un long-métrage à la fiction en tant que réalisatrice. Mais auparavant, une autre expédition maritime se prépare pour rallier le Vietnam depuis Oman, où se trouve le voilier.