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Guillaume Perrodeau , modifié à
L'acteur était dans Europe matin mardi, à la veille de la sortie de son premier film en tant que réalisateur : "Mon Ket". Un long-métrage presque entièrement réalisé à partir de caméras cachées.
INTERVIEW

Il passe derrière la caméra. Après être devenu un acteur francophone incontournable (déjà quatre nominations aux César), François Damiens s'essaye à la réalisation. Mercredi sort en salles son premier film : Mon Ket. Une comédie construite à partir d'un procédé original : une très grande partie des séquences a été réalisée à partir de caméras cachées.

Un travail gigantesque. C'est donc un pari un peu fou dans lequel s'est lancé François Damiens. Dans Mon Ket, le comédien et réalisateur joue un prisonnier en cavale, qui rencontre toute une série de personnes à qui il va demander des conseils. Un projet qui a demandé un travail colossal. "Il y avait sept caméras cachées pour chaque scène", explique François Damiens dans Europe matin, "on a rencontré 600 personnes, tourné près de 650 heures, pour au final ne garder que quinze personnes".

Quatre heures de maquillage par jour. Au micro de Patrick Cohen, le comédien l'assure : "ce sont de vraies caméras cachées". François Damiens a dû mettre en place toute une logistique mais également s'aider de complices pour prendre au piège tous ces inconnus, qui se retrouvent acteur d'un film sans le vouloir. Même si évidemment, tous ont ensuite donné leur accord pour figurer sur grand écran.

François Damiens passait chaque matin "quatre heures au maquillage" pour ne pas que les inconnus le reconnaissent. Une obligation, d'autant plus que Mon Ket a été tourné en Belgique. Un tournage plus facile qu'en France, ne cache pas le comédien. "Quand vous faites une caméra cachée en France, directement on vous parle d'avocat, d'usurpation d'identité", indique François Damiens, "alors qu'en Belgique, la première question qu'on vous pose c'est : 'mais ça passe quand ?'".