FIFA-PES, à qui le clasico ?

© Montage EA Sports/Konami
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Europe1.fr oppose les deux simulations sorties cette semaine dans un match en dix points.

PSG-Lyon n'est pas le seul choc au sommet de la semaine. Jeudi, sont sortis les deux jeux phares des simulations de football, FIFA 12 (EA Sports) et PES 2012 (Konami). Depuis plusieurs années maintenant, les deux franchises s'opposent dans ce clasico vidéoludique. Europe1.fr oppose les deux titres dans un match en dix points.

Le jeu en attaque. Tous les joueurs vont le diront. L'important dans le football, c'est de marquer des buts. Pour cette nouvelle mouture, PES joue l'attaque. Il est désormais possible de contrôler un deuxième joueur avec le second stick. Cela permet de varier les attaques mais risque aussi de vous occasionner quelques crampes au doigt... Cette innovation ne masque pas certains problèmes : il est toujours aussi simple de marquer sur des centres et les gardiens tiennent plus de la passoire que du mur. Or, le plaisir naît (aussi) dans la difficulté de marquer. Et à ce titre, FIFA, avec son obligation de penser ses attaques et de peser ses passes, l'emporte haut la main.

EA Sports s’est amusé à simuler PSG-Lyon :

Le jeu en défense. Se rapprocher de la réalité d'un match de football, tel est le pari sans cesse renouvelé des développeurs. Et la note d'intention clairement affichée de la série des FIFA. Pour ceux qui sont habitués à jouer les "bourrins" en défense, passez votre chemin. Il est devenu bien plus difficile de subtiliser le ballon au contact de l'attaquant. Mais surtout, la nouvelle innovation, l'Impact Engine, prend en compte les gabarits des joueurs. De fait, les contacts sont devenus bien plus réalistes et le jeu défensif s'en trouve enrichi, alors que PES patine à ce niveau.

Les graphismes. Les deux softs campent sur leur position. PES continue d'impressionner par la qualité de modélisation des joueurs. La plupart sont reconnaissables, et pas seulement parce que leur nom est marqué sur leur maillot... FIFA joue toujours la carte des détails dans l'environnement. Les stades sont finement reproduits et même les bancs de touche font leur apparition. La différence entre les deux titres à ce niveau est donc très ténue.

Les effectifs. Pour vérifier le degré de réactivité des deux titres, il y a une astuce assez simple : regarder l'effectif du PSG, au mercato riche et tardif. Et là, avec toutes les recrues présentes sur le pré, et même Diego Lugano, FIFA fait la différence face à un PES où Ludovic Giuly est toujours dans le onze-type parisien... Joueurs, maillots, sponsors, FIFA continue d'écraser son concurrent, qui souffre de l'absence chronique de certaines licences. 

Les compétitions. Certes, les championnats de Turquie et de République tchèque ont disparu. Mais FIFA présente toujours autant de "vrais" championnats, avec les "vrais" clubs : Ligue 1, Ligue 2, Liga, Premier League, Serie A, ... PES joue la carte des compétitions internationales, avec la Ligue des champions et, nouveauté, la Copa Libertadores, son équivalent sud-américain. Mais cela ne pèse pas très lourd à côté des 29 championnats de FIFA.

L'ambiance. Si les stades sont magnifiques, il y a encore des progrès à faire avec les supporters, que ce soit du côté FIFA ou plus encore du côté PES. Ils bougent le plus souvent comme des poissons hors de l'eau et si les chants sont présents, ils ont encore un peu de mal à être crédibles. On entend ainsi des chants marseillais dans un Parc bondé et l'équipe de France joue avec en fond sonore "Si t'es fier d'être français, frappe dans tes mains", pas vraiment un hit du Stade de France. Les deux titres, qui peuvent encore progresser, ne marquent pas de point.

Les animations. Les deux titres apportent toujours un soin bien particulier à l'avant-match. Les hymnes nationaux sont prononcés en préambule des rencontres internationales dans PES. A noter que les développeurs se sont évités toute polémique : tous les Bleus chantent la Marseillaise... FIFA a boosté son avant-match avec des animations dynamiques, mais guère révolutionnaires. A noter que, dans FIFA, les joueurs ont le droit désormais à leur petite photo sur les feuilles de match. Mais la navigation manque encore de fluidité et de clarté.

Les commentaires. Les deux duos Margotton-Dugarry d'un côté (PES) et Mathoux-Sauzée de l'autre (FIFA) sont reconduits. Autant dire qu'il n'y a guère de surprises à ce niveau. Et que Lucho Gonzalez est toujours appelé "Luis Gonzalez" (son vrai nom) par Hervé Mathoux. Les deux éditeurs ont manqué l'occasion d'apporter un nécessaire rafraîchissement dans ce domaine.

Pochette du FIFA PSG

© EA Sports

La pochette. Après Lionel Messi l'an dernier, PES célèbre son alter ego du Real, Cristiano Ronaldo. FIFA capitalise sur ses joueurs partenaires, avec Wayne Rooney, Karim Benzema et Philippe Mexès qui se partage les honneurs en France. Mais, surtout, cette année, Electronic Arts a mis sur le marché différentes pochettes aux couleurs des clubs. Celle du PSG est la plus aboutie, les autres, avec simplement le maillot en fond, sont plus basiques.

Le jeu en ligne. Pour cette édition 2012, PES a apporté un soin particulier à ce qui est l'une de ses forces, le jeu en ligne. La Master League a subi un sérieux lifting et l'application Facebook MyPES permet désormais de comparer ses statistiques avec celles de ses amis. Bien que légèrement en retard à ce niveau, FIFA innove également avec des championnats basés sur le principe de promotion/relégation, comme dans la réalité...

PES 2012 est un très bon jeu de simulation de football, qui plaira aux joueurs en quête de plaisir immédiat. FIFA 12 est tout simplement la meilleure simulation de football jamais créée, qui ravira les passionnés de jeu vidéo, mais plus encore de football...