1:17
  • Copié
A.D , modifié à
Au micro d'Isabelle Morizet, l'humoriste a confié qu'il était allé vers le "seul en scène" pour que les regards se tournent vers lui.
INTERVIEW

Il n'a Plus rien à perdre. C'est du moins le nom du spectacle que Fabrice Eboué joue au Théâtre de la Renaissance à Paris, jusqu’à fin avril, avant de partir en tournée, et pour lequel il est nommé aux Molière. Invité samedi dans l'émission Il n'y a pas qu'une vie dans la vie, il a expliqué que le one man show a fait, dans son cas, office de consolation.

"Avoir tous les regards sur soi". Sur l’affiche de son spectacle, on voit l'humoriste de dos, laissant clairement apparaître une calvitie naissante. L'illustration-même qu'il n'a plus rien à perdre. C'est aussi la preuve, d'une part, qu'il sait rire de tout, de lui-même compris, et d'autre part qu'il a pris un certain recul sur sa personne. Pourtant, Fabrice Eboué explique qu'il est venu au one man show comme il aurait pu prendre un médicament, pour guérir. "Quand on parle entre comiques, on le sait, c’est une blessure d’enfance, une envie de plaire, d’avoir tous les regards sur soi. Très souvent, le comique est laid au départ", théorise-t-il.

"A 14-15 ans, on est d’abord sur le physique". Il développe son propos, estimant que le temps relativise les choses : "On s’impose par autre chose que le physique à un moment. Et puis, les années aidants, on est moins regardant. A 14-15 ans, on est d’abord sur le physique, on ne va pas mentir aux jeunes. Pour donner de l’espoir aux plus moches d’entre eux, les choses changent et les relations humaines changent avec le temps", glisse-t-il, cinglant, avant de porter un coup final : "On croise rarement des gens qui sont très beaux et qui sont drôles parce qu’ils n’ont pas eu besoin de développer cette arme de séduction."