Daniel Auteuil
  • Copié
, modifié à
L'acteur Daniel Auteuil incarne le rôle d'André Bamberski dans le film "Au nom de ma fille" dans les salles le 16 mars prochain. Il est venu en parler dans la Matinale d'Europe 1 vendredi. 

Un combat de 30 ans. Daniel Auteuil incarne le rôle d'André Bamberski dans le film Au nom de ma fille, au cinéma le 16 mars prochain. Le rôle d'un homme qui va jusqu'au bout pour faire éclater la vérité sur le meurtre de sa fille. Un homme dont, au départ, Daniel Auteuil ne connaissait pas l'histoire. "Le nom d’André Bamberski a commencé à me dire quelque chose il y a deux, trois ans quand j'ai appris qu'un Allemand avait été enlevé par un Français. Je n’avais pas été au courant de l’histoire il y a 30 ans. Pour jouer le rôle, je me suis donc documenté, j’ai lu les compte rendus des tribunaux mais j’ai très vite arrêté pour laisser place à mon intuition et mon imaginaire", a-t-il expliqué vendredi matin sur Europe 1.

André Bamberski est venu sur le tournage. Cette histoire poignante a saisi l'acteur. "Je me dois beaucoup de rigueur à jouer une histoire vraie. C’est une responsabilité mais c’est facile pour moi car c’est un rôle merveilleux. Et cela ne bride pas mon imagination car cela me pousse à être très rigoureux", a ainsi affirmé Daniel Auteuil. Et ce rôle, il en a pris toute la force et la puissance "le jour où j'ai croisé André Bamberski et où il est venu sur le tournage. Il est aussi réservé que moi, très timide. Et dans l’après-midi, il y a eu une scène tournée au cimetière où je croise ma femme, la mère de Kalinka, interprétée par Marie-Josée Croze. Et il n'y a pas de parole, mais un échange de regard et, ce regard que j’ai lancé à 'ma femme', à la sienne donc, lui a convenu. Il me l’a dit", raconte encore Daniel Auteuil. 

"L'histoire n'est pas finie". André Bamberski a assisté à la projection du film alors qu’il n’était pas allé au cinéma depuis 31 ans. Et au moment de sortir, "il a fondu en larmes en me disant 'je pensais que l’histoire était réglée mais non, elle ne l’est pas'", a raconté Daniel Auteuil. "J’ai imaginé que la douleur ne lui aurait pas permis de tenir pendant 30 ans ce combat, mais la colère oui. Cet homme ne pouvait tenir que par la promesse qu’il avait faite à sa fille : faire un jour éclater la vérité. En faisant fonctionner la justice et non pas en faisant justice soi-même, c’est en ce sens que cet homme est héroïque".