"Coco" : que vaut le dernier Disney-Pixar ?

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G.P. , modifié à
Mercredi sort en salles, "Coco" le dessin animé de cette fin d'année pour les fêtes de Noël. Verdict.

Chaque hiver, ou presque, nous amène son dessin animé Disney-Pixar et 2017 ne déroge pas à la règle. Cette année, c'est Coco de Lee Unkrich (Monstres et Cie, Le monde de Nemo) qui s'invite au box-office de fin d'année. Aux Etats-Unis, le film a engrangé 49 millions de dollars lors de son premier weekend d'exploitation. Dans une famille mexicaine, celle du jeune Miguel, la musique est bannie depuis plusieurs générations. Une véritable souffrance pour l'enfant, qui rêve de devenir musicien professionnel comme son idole : Ernesto de la Cruz.

Un univers surprenant. Les plus grands dessins animés sont capables de parler à tous les âges. Vice Versa (2015), Toy Story 3 (2010) ou encore Là-haut (2009), quelques-uns des meilleurs longs-métrages de ces dernières années, ont ainsi su parler d'une même voix aux petits et aux grands. Coco y arrive également, dans une moindre mesure, mais avec une touchante fantaisie. Comment ? Grâce aux personnages de Mama Coco, l'arrière-grand-mère, et du jeune Miguel. Leur relation, qui atteint son apothéose dans un final émouvant, sera capable d'atteindre les plus jeunes et les adultes.

L'autre force du film est l'originalité de son univers. Rapidement, Miguel se retrouve plongé au cœur du "Pays des morts" (le film se déroule pendant le jour des morts, au Mexique), choix surprenant pour un film destiné aux enfants, mais pari réussi grâce à l'allure des squelettes fantaisistes qui le peuplent. On se plaît à errer avec Miguel dans cet univers illuminé, bercé par les nombreux instants musicaux proposés par le film.

Re-dite. Pourtant, malgré tous ses points forts, Coco ne réussit pas à se hisser à la hauteur de ses plus grands illustres. La faute, sans doute, à son ressort dramatique un peu trop similaire à son prédécesseur l'année dernière : Vaiana : La Légende du bout du monde. Encore cette année, le héros va devoir faire face à la volonté familiale, et forcément contraire à la sienne. S'en suit alors une confrontation entre le héros et sa famille, vite oubliée dès lors qu'un adversaire encore plus terrible ne s'invite à la partie. Coco fonctionne donc aussi sur ce modèle, quitte à être trop lisible par moment. Un manque de singularité qui l'empêche d'être un incontournable.