Prince. 5:50
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A.D
Jean-Paul Cluzel, ancien président du Grand Palais se souvient de la venue de Prince en 2009 pour deux concerts. Les 10.000 places s'étaient vendues en 5 minutes.

En 2009, Karl Lagerfeld décide d'utiliser la verrière du Grand Palais pour son défilé. Pour l'événement, il invite Prince, séduit par l’environnement et l’architecture. Le lendemain, un mercredi, l'agent de la star appelle pour annoncer que le chanteur souhaite faire un concert sur place. Coup de chance, rien n'est prévu le week-end suivant. Il reste donc trois jours pour tout préparer.

En quelques minutes, il jauge les lieux. Le mercredi après-midi, Prince débarque en limousine, avec son producteur technique. "Il était vêtu d'un costume quasi de scène, avec des diamants partout, y compris un énorme bijou à l'oreille", raconte à Europe 1 Jean-Paul Cluzel, ancien président du monument. A peine entré, l'icône maîtrise la situation, voit où doivent être la scène, le carré VIP, jauge l'acoustique, établit qu'il faut faire deux concerts. Les premières répétitions ont lieu le dimanche matin, pour un premier concert dans l'après-midi et le second dans la soirée. 

"Il s'incarnait lui-même." Les 10.000 billets mis en vente sur Internet se vendent en cinq minutes. Chacun des deux concerts se déroule dans une ambiance très différente, un fait notamment dû aux changements de lumière au fil de la journée. "L'atmosphère était très différente. Il s'est parfaitement adapté." Jean-Paul Cluzel se souvient du personnage, une grande star comme il y en a peu. Quelqu'un qui "s'incarnait lui-même. Il en imposait complètement par une esthétique extraordinairement forte et pas seulement sur la scène."