Claude François, mort il y a 40 ans : une légende... qui ne fait plus recette

© AFP
  • Copié
Pierre Herbulot, édité par A.D , modifié à
Si le chanteur fait partie de la discothèque des Français, il ne fait pas vendre.

C'était il y a 40 ans. Le 11 mars 1978, la légende Claude François, idole des yéyés, trouve la mort, électrocuté dans sa salle de bain. Il laisse derrière lui des centaines de chansons, des dizaines de tubes, toujours populaires : Le mal aimé ; Alexandrie Alexandra ; Cette année-là. Des titres qui font partie du patrimoine de la chanson française. Mais qui ne font plus vraiment le bonheur des maisons de disques.

Dernier disque d'or il y 17 ans. Le dernier disque d'or de Claude François ? C'était en mai 2001. Obtenu pour Le mal aimé, Marche tout droit, Belles, belles, belles, l'album compile ses plus grands succès, mais le succès, comme le chantait Claude François, "ça s'en va".

"Encéphalogramme plat". L'artiste, qui a écoulé des dizaines de millions de disques, ne génère presque plus rien. Les chansons de "Cloclo" s'écoutent toujours mais ne se vendent plus, explique Jean-Pierre Pasqualini, directeur des programmes de la chaîne Melody : "François est le roi du monde gratuit aujourd'hui. Sur une radio, vous l'écoutez volontiers. Dans une discothèque, on vous passe Alexandrie Alexandra, vous allez danser. Mais de là à acheter un disque... Il suffit de regarder le top iTunes en pleine période du quarantième anniversaire de sa disparition, c'est un encéphalogramme plat. Les gens l'ont déjà acheté, il est déjà dans les discothèques de tous les Français, et il n'y a pas de renouvellement de clientèle." 

Les arrangements de Matt Pokora. Même la tournée des hologrammes, avec des projections de Claude François sur écran, a du être déprogrammée l'an dernier faute de spectateurs. Pourtant, preuve que l'héritage du chanteur perdure : My way, l'album reprise de Matt Pokora sorti il y a deux ans, est disque de diamant, c'est-à-dire que l'opus a dépassé les 500 000 ventes. Claude François et quelques arrangements modernes, et puis finalement, ça revient !