Bruno Gaccio adapte la pièce "Hard", "une histoire d'amour impossible" dans le milieu du porno

Bruno Gaccio.
Bruno Gaccio. © Europe 1.
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Aurélie Dupuy
Invité de Philippe Vandel samedi, le trublion de Canal + présentait "Hard", une comédie romantique improbable.
INTERVIEW

Pendant seize ans, il a été auteur pour Les Guignols de Canal +, mais aussi scénariste. Bruno Gaccio vient d'adapter pour le théâtre la pièce Hard, jouée au théâtre de la Renaissance jusqu'au 6 janvier. Au micro d'Europe 1, chez Philippe Vandel samedi, l'artiste est revenu sur l'origine de cette comédie qui se déroule dans l'univers du porno. Et regrette l'époque où ce milieu lui apparaissait libre et joyeux.

Une comédie romantique dans l'univers du porno. À l'origine de la pièce ? Un vieux projet de série pour Canal + qui traitait "de personnes âgées qui mouraient", explique Bruno Gaccio. Franchement pas emballées par le thème, les instances de la chaîne avaient décliné la proposition. Bruno Gaccio avait alors changé d'idée du tout au tout en se faisant cette réflexion : "Si c'est vraiment ce qu'ils veulent à la télévision, on va leur donner des filles de 20 ans, nues." De cette nouvelle hypothèse, l'ancien des Guignols avait affiné son propos et pensé à une comédie romantique dans l'univers du porno. "Il n'y a aucune raison biologique qu'un acteur porno et une actrice porno ne tombent pas follement amoureux de quelqu'un !", s'était-il dit à l'époque. La genèse de la série Hard était là. 

"Le porno, c'est devenu n'importe quoi". La pièce, librement adaptée de la série, met en scène une femme bourgeoise qui perd son mari et apprend le jour de l'enterrement qu'il n'avait pas une entreprise de transport mais qu'il était entre autres devenu producteur de films pornographiques. Comble : toujours lors de ces funérailles, "elle tombe follement amoureuse du hardeur vedette de la boîte", décrit Bruno Gaccio. "Toute la pièce, c'est l'histoire de cet amour impossible dans un milieu improbable". Le spectacle - tout public - permet aussi de critiquer la fin d'un certain âge d'or du porno selon Bruno Gaccio : "Jusqu'en 1975, c'était une libération, quelque chose de nouveau. Aujourd'hui, le porno, c'est devenu absolument n'importe quoi", tranche-t-il.