Benjamin Biolay en live dans les studios d'Europe 1. 1:36
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A.D
Le chanteur sort son neuvième album, "Volver", qui mêle l'Argentine aux femmes de sa vie, avec une petite incursion vers des sonorités proches de PNL.
INTERVIEW

Un an après Palermo Hollywood, Benjamin Biolay nous revient aux oreilles avec un nouvel album, Volver, sorti vendredi, toujours influencé par l'Argentine où il vit en partie. Le chanteur était l'invité du Europe 1 Music Club pour présenter ce nouvel opus.

Hypertranquille dans la veine de PNL. Si le délai s'est fait court entre les deux sorties, c'est que le musicien avait d'abord projeté de faire un double album dès l'an dernier. Une envie que sa maison de disques lui a déconseillé de poursuivre. "Je m'y suis plié vite, je ne me suis pas senti censuré", décrit le chanteur. Un titre s'est déjà fait remarquer : Hypertranquille. Certains critiques l'ont rapproché de PNL. Biolay ne déteste pas la comparaison : il aime "beaucoup", dit-il. "Je n'ai pas pensé à PNL en le faisait mais ouais, j'ai passé ma voix dans un vocodeur (...) mais c'était d'abord pour ressembler aux trucs que ma fille écoute. C'était un peu pour elle que j'ai fait cette chanson", confie-t-il sans détour.

Curseur. Le titre ne phagocyte pas l'ensemble. Sur ce dernier album, il fait également signe à celui qui lui a ouvert les portes de la musique et qui est décédé l'an dernier, Hubert Mounier, dans le titre Arrivederci. Les femmes de sa vie y ont également une place de choix. On retrouve notamment Chiara Mastroianni, son ancienne compagne, mais aussi son ex belle-mère, Catherine Deneuve, et des chanteuses d'Amérique du sud.

Quand on louche du côté des outils de fabrication, Benjamin Biolay explique avoir utilisé un curseur personnel : une certaine pudeur ou timidité pour éviter tout pathos. "Il y a des choses qu'on est gêné de faire écouter." Dans ces moments de panique, il sait alors "qu'il faut réécrire."

Amour et désamour. Une fois le disque terminé, en revanche, il ne veut pas le retoucher. "Ce n'est pas l’écœurement, c'est 'dégage, je t'ai assez vu'. Moi, j'ai toujours envie de faire le prochain mais pas de refaire ce que j'ai déjà fait." Cet album qui mêle hommage et invités prend le numéro 9 dans sa discographie. "Ça m'apaise beaucoup de continuer à être publié. Quand on sort un premier album, on espère en faire un second puis un troisième. Ça me fait du bien de livrer ce que j'ai dans la tête, de l'évacuer un peu", annonce-t-il, confiant au passage qu'il ne possède pas lui-même tous ses albums. "J'en ai trois que j'aime bien. C'est Trash Yéyé mon préféré. Je les aime tous bien mais je vis toujours en pensant au prochain", répète l'artiste. 

Et l'avenir pourrait voir éclore un album... hip-hop. "Ça me permettrait de raconter les choses que j'ai envie de raconter et que la forme de chanson couplet/refrain ne permet pas de raconter. Si je voulais faire des chansons engagées, je ne pourrais les imaginer qu'un peu hip-hop, un peu scandées, sans être tributaire d'une mélodie."