"Belles familles" : bien ficelé mais un peu désuet

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Le dernier film de Jean-Paul Rappeneau a été présenté en ouverture du festival d'Angoulême. Le journaliste d'Europe 1 Bruno Cras a pu le voir. 

C'est une belle découverte qui a fait l'ouverture du festival francophone d'Angoulême : le nouveau film de Jean-Paul Rappeneau, Belles familles. C'est le huitième film du réalisateur de 83 ans à qui l'on doit Cyrano de Bergerac (César du meilleur film et Golden Globe du meilleur film étranger en 1991)ou encore Le Hussard sur le toit.  

"C'est un film sur la province, la France profonde mais dans le bain de la mondialisation", a expliqué Jean-Paul Rappeneau, qui a aussi voulu retrouver quelque chose de "cette province qu'il a connue adolescent et enfant". L'histoire est celle d'un homme (Mathieu Amalric) qui vit en Chine. De passage à Paris pour ses affaires, il se rend chez sa mère qu'il n'a pas vue depuis longtemps. Elle lui apprend que la maison familiale de province n'a pas été vendue parce qu'elle se trouve au cœur d'un conflit local. Il va donc se rendre sur place où il va être happé par l'histoire familiale et surtout, par le souvenir de son père qui avait une double vie et avec qui il ne s'entendait pas.

L'avis de Bruno Cras. Le scénario est "bien ficelé", le rythme "enlevé", selon notre journaliste Bruno Cras, qui a fait le déplacement à Angoulême. Le casting aussi est "parfait" selon lui. A l'affiche, on retrouve Mathieu Amalric, Gilles Lellouche, Nicole Garcia, Karin Viard, André Dussolier mais aussi Marine Vacth, découverte il y a deux ans dans Jeune et jolie, de François Ozon. Petit bémol tout de même : "ce cinéma a un peu vieilli", confie Bruno Cras. Pour lui, "on ressort un peu moins comblé qu'on ne l'espérait".