Après Sting, Peter Doherty a réveillé l'esprit rock et le joyeux vacarme du Bataclan

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Pour ce concert très spécial, Peter Doherty avait invité Carl Barât pour reprendre notamment "Up the bracket". © BERTRAND GUAY / AFP
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avec AFP , modifié à
Le concert a été précédée d'une courte minute de silence interrompue par une "Marseillaise" entonnée par toute la salle, Pete Doherty compris. 

Dandy rock'n roll, clownesque, dégingandé, imprévisible, chaleureux, Peter Doherty a ravivé l'esprit originel du Bataclan le temps d'un joyeux barnum survolté, mercredi, quatre jours après l'émouvante renaissance musicale de la salle parisienne assurée en mondovision par Sting.

Un défi relevé haut la main. Doherty, dont le nouvel album The Hamburg Demonstrations sort le 2 décembre, devait initialement rouvrir le Bataclan. Mais les propriétaires des lieux voulaient que la salle reprenne vie en musique avant le 13 novembre, date du premier anniversaire des attaques djihadistes. Ainsi s'est finalement concrétisée la venue de l'ancien leader de Police. Il appartenait donc à Peter Doherty de passer la deuxième. Un défi pas simple, mais relevé haut la main, devant un public certes conquis d'avance et qui a aussi largement contribué à la fête.

Une Marseillaise improvisée. Les tous premiers instants ont donné le ton de la soirée. Alors qu'une minute de silence était annoncée par une jeune femme au micro, elle a duré... cinq secondes, coupée par une Marseillaise jouée au violon, chantée en français par Doherty et reprise en chœur par toute la salle. 

La Marseillaise jouée au violon a été reprise par la foule :

Carl Barât invité. Le spectacle pouvait commencer, avec une ambiance cabaret assurée par deux danseuses et leurs chaises sur I don't love anyone. Une chanson bien tenue par Doherty, ce qui ne sera pas toujours le cas par la suite, alors que le Britannique apparaît d'entrée titubant ou trébuchant. Le concert sera émaillé de lancers de micro, de bouteille en plastique et même de guitare électrique qui feront plus ou moins d'heureux chez les receveurs, le tout dans un désordre rock n' roll parfois indescriptible. La soirée a vu également l'apparition du complice de Peter Doherty chez les Libertines, Carl Barât, pour un Up the bracket, classique du groupe londonien, qui a forcément électrifié la foule.

"Fuck forever terrorism". L'heure et demie de concert a été conclue par Fuck forever, l'un des tubes des Babyshambles, l'autre groupe de Peter Doherty. Plus tôt dans la soirée, le chanteur anglais avait brandi un drapeau tricolore faisant écho à ce titre et sur lequel on pouvait lire "Fuck forever terrorism".