Accusé de promouvoir l'islamisme, l'humoriste Yassine Belattar privé de spectacle ?

Yassine Belattar doit présenter son spectacle "Ingérable" en tournée en 2018.
Yassine Belattar doit présenter son spectacle "Ingérable" en tournée en 2018. © DR
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B.V. , modifié à
L'humoriste explique que les villes de Marseille, Nancy ou encore Bordeaux ont décidé d'annuler ses représentations après la publication d'un article à charge dans Marianne.

Yassine Belattar vit "l'un des pires moments de (sa) carrière". L'humoriste, qui doit présenter en tournée son spectacle "Ingérable", a expliqué sur Facebook jeudi que plusieurs villes ont décidé d'annuler ses représentations. Il cite "Marseille, Nancy, Sausheim ou encore Bordeaux"… et pointe un "article mensonger" à l'origine de l'intervention de municipalités qui l'ont déclaré persona non grata.

Dans son édition du 15 décembre, l'hebdomadaire Marianne publiait un portrait à charge contre Yassine Belattar, "faux clown et vrai danger". L'humoriste est accusé de promouvoir l'islamisme, entre "déni de réalité", "néoracisme" et antisémitisme".

Charlie et Nice. Yassine Belattar récuse cette "image sulfureuse" et a reçu de nombreux soutiens en ce sens. Des spectateurs ayant assisté à des représentations expliquent que ses propos ont été déformés par Marianne. "Je ne suis pas Charlie, je ne suis pas Nice. J'ai le droit de choisir mes deuils", aurait-il dit selon l'hebdomadaire. Or il affirmait exactement le contraire sur France Info en novembre.

"Quelques libertés avec l'exactitude". "Une bagarre à lieu en ce moment pour démontrer la nécessité de maintenir cette tournée qui était une récompense des années parisiennes...", écrit Yassine Belattar sur Facebook. L'artiste est également soutenu par le site Arrêt sur images, qui accuse Marianne de prendre "quelques libertés avec l'exactitude".

Dans le même temps, les salles de Nancy et Sausheim ont affirmé à France Info que les représentations étaient maintenues. Il en est de même à Marseille, selon un journaliste de l'AFP. "Selon l'humoriste, [les spectacles] ont été finalement rétablis, car pris en charge intégralement par la production, et non plus par les diffuseurs", explique Arrêt sur images.