À Broadway, une adaptation de "1984" provoque malaises et vomissements

Olivia Wilde et Tom Sturridge, deux acteurs de la pièce "1984", lors des Tony Awards en 2017.
Olivia Wilde et Tom Sturridge, deux acteurs de la pièce "1984", lors des Tony Awards en 2017. © AFP
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La pièce, qui se joue depuis le 22 juin au Hudson Theater, à Broadway, provoque de vives réactions parmi le public.

"Évanouissements et vomissements". C'est avec ces deux termes que les médias américains rendent compte de la pièce 1984, jouée actuellement au Hudson Theater, à Broadway, aux Etats-Unis. Cette adaptation du roman de George Orwell suscite en effet de vives réactions dans le public.

Dérangeante et violente. C'est le Hollywood Reporter qui a souligné le premier la radicalité de la pièce. Le magazine rend compte que lors de représentations, des spectateurs se sont évanouis, pendant que d'autres ont été pris de vomissements. Une rixe entre spectateur qui débattaient a même éclaté, obligeant la police à intervenir. Depuis, le Hudson Theater a posté des agents de sécurité pour veiller au bon déroulement de la pièce.

Il faut dire que cette adaptation du livre 1984 est particulièrement singulière. "Mise en scène non linéaire, lumières stroboscopiques, sons de marteau et scènes de tortures" sont au programme, comme le détaille Ashley Lee, la journaliste du Hollywood Reporter. Lors d'une scène, le personnage principal est ainsi électrocuté et accuse, dans le même temps, le public de la salle de complicité.

Des acteurs blessés. Cette radicalité à des conséquences jusque chez les comédiens. L'actrice Olivia Wilde s'est ainsi brisée le coccyx et fêlée une côte lors des répétitions, tandis que l'acteur principal, Tom Sturridge, s'est lui cassé le nez lors de la première. "Je ne suis pas surprise des réactions du public, car cette expérience est unique, audacieuse et immersive", a expliqué l'actrice au magazine américain.

Les deux metteurs en scène, Robert Icke et Duncan Macmillan, assument quant à eux leurs choix. "Nous n'essayons pas d'être volontairement agressifs ou choquants, mais il n'y a rien dans la pièce ou dans le roman qui ne se passe pas actuellement, quelque part dans le monde", justifient-ils.