A 25 ans, Maxime Vachier-Lagrave, 5e joueur mondial d'échecs : "on ne va pas sortir en boîte avant une partie"

Maxime Vachier-Lagrave, 5e joueur mondial d'échecs.
Maxime Vachier-Lagrave, 5e joueur mondial d'échecs.
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A.D
A 25 ans, il vit confortablement de sa discipline et disputera le "Paris Grand Chess Tour", du 9 au 12 juin.

La sagesse et la logique n'attendent pas (toujours) le nombre des années. Maxime Vachier-Lagrave en est l'illustration. A 25 ans, il est grand maître international d'échecs français, cinquième joueur mondial dans la discipline, et vit de son jeu. A quelques jours du "Paris Grand Chess Tour", qui se déroulera à la maison de la Chimie du 9 au 12 juin, le jeune homme était l'invité de David Abiker dans l'émission C'est arrivé demain.

"Tout un tournois épuise". A l'instar des grands champions de tennis de Roland-Garros ou Wimbledon, un tel tournoi d'échecs se prépare. "Il y a une routine à installer. Il faut faire attention à ne pas s'épuiser avant un match. On vit normalement mais bien sûr, on ne va pas sortir en boîte avant une partie. Tout un tournoi épuise, parce que le niveau de concentration requis est tel qu'une seule erreur peut coûter la partie. On est sur le qui-vive 100% du temps." Avant de gagner sa place dans les "grands chelems" des échecs, il se retrouve devant un échiquier à 5 ans. "Mes parents ont pensé que cela pouvait m’intéresser parce que j'aimais les maths." Bingo ! A 6 ans et demi, il gagne le championnat de France jeunes.

"Pas toute la nuit pour gamberger". Dix-neuf ans plus tard, le format est un peu différent. Les règles changent même par rapport à un tournoi adultes classique pour ce "Paris Grand Chesss Tour". "Les parties vont être plus rapides qu'à l'accoutumée. Normalement, elles durent 4 à 6 heures, là ça va être une heure, voire dix minutes puisqu'il y aura deux cadences, ce qui oblige à une préparation un peu différente d'un point de vue psychologique. S'il y a une défaite, il faut tout de suite se reconcentrer. On n'a pas toute une nuit pour gamberger."

"Neutre, comme au poker". En plus de la logique et de la technique pure, peut se greffer sur le jeu une petite part de bluff ou esbroufe. "Après, nuance-t-il, on connaît les joueurs qui font ça. Les petits numéros, comme des regards, marchent rarement. Souvent, c'est assez bien de garder un comportement neutre, comme au poker." Objectif affiché : battre le Norvégien Magnus Carlsen, numéro 1 mondial, "multimillionnaire" grâce à ses gains, "d'autant que cela fait longtemps que je ne l'ai pas battu. Il a mon âge." Un duel moderne de chevaliers de 25 ans se profile peut-être sur échiquier.