Uruguay-France : "Il faudra beaucoup de patience", prévient Raymond Domenech

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L'ancien sélectionneur de l'équipe de France, consultant d'Europe 1, livre vendredi matin les clés du quart de finale entre les Bleus et la Celeste avant la rencontre, à 16h.
INTERVIEW

Tout le monde le dit et le répète, le quart de finale de la Coupe du monde contre l'Uruguay s'annonce difficile pour les Bleus, et ennuyeux pour les (télé)spectateurs qui devraient voir un match fermé. Raymond Domenech, l'ancien sélectionneur devenu consultant d'Europe 1 ne dit pas autre chose. "Ça ne sera pas l'Argentine, ça ne sera pas aussi spectaculaire. La défense de l'Argentine, c'était un peu les Champs-Elysées, celle de l'Uruguay ressemble plus aux escaliers de la butte Montmartre : il faudra faire des efforts, tourner, s'accrocher", prévient-il vendredi matin dans Europe 1 Bonjour. 

Peu d'équipes aiment les jouer. La Celeste "n'a pas un potentiel énorme quand elle se compare à ses voisins. Elle est coincée entre l'Argentine et le Brésil, deux monstres du football sud-américain et elle a donc été obligée pour exister de s'appuyer sur l'organisation, sur la solidarité, sur l'abnégation, sur l'agressivité", commente Raymond Domenech. "En général, il n'y a pas beaucoup d'équipes qui aiment les jouer, même en Amérique du Sud".

 

L'Uruguay sait attendre. "Ce n'est jamais simple, jamais facile. Elle sait fermer le jeu, elle sait attendre. Elle fait penser à des équipes italiennes d'une certaine époque, qui empêchaient l'adversaire de jouer, qui ne cherchaient pas à jouer, mais qui faisaient déjouer l'adversaire", poursuit notre consultant. "Pour battre cette équipe, il faudra beaucoup d'abnégation, beaucoup de patience, beaucoup d'investissement, de solidarité".

"C'est mieux sans Cavani". Quant à l'absence annoncée d'Edinson Cavani, Raymond Domenech trouve que c'est un bon point. "C'est mieux sans Cavani. C'est lui qui donne l'aspiration : les appels profonds, les mouvements, les courses, les appels devant le but... C'est quand même lui qui est présent, et je ne suis pas sûr qu'ils aient quelqu'un d'un niveau équivalent pour le remplacer", analyse-t-il. "Je me demande si leur organisation ne va pas être plus restrictive avec seulement Suarez devant et un milieu encore plus renforcé pour fermer les espaces, parce qu'ils ont vu jouer l'équipe de France", ajoute encore Domenech, qui conclut : "Il faut utiliser les qualités de l'équipe de France, et ces qualités, ce sont les attaquants. Ils sont capables à n'importe quel moment de faire la différence. Mais ce n'est pas juste Mbappé et Griezmann qui pourront la faire".