Coupe du monde : les cinq choses à retenir du nul décevant du Brésil contre la Suisse

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La Seleçao, accrochée par la Suisse (1-1), est passée à côté de son premier match, dimanche soir. Neymar a lui aussi déçu.  

Rien ne se passe comme prévu pour les favoris ! Quelques heures après la défaite surprise de l’Allemagne contre le Mexique, le Brésil a été accroché par la Suisse (1-1), dimanche soir lors de leur premier match de la Coupe du monde. La Seleçao, longtemps décevante, est passée tout près du succès en fin de partie mais n’a pas réussi à percer le coffre-fort de la "Nati". Neymar, très attendu pour son retour en compétition officielle après sa longue blessure, a lui aussi déçu.

Pour la première fois depuis 1978, les Brésiliens ne parviennent pas à remporter leur match d’ouverture. Le Brésil devra réagir et s’imposer vendredi prochain face au Costa Rica, lors de la deuxième rencontre du groupe E.  

Une Seleçao pas vraiment "joga bonito". Quatre ans après la déroute à domicile (défaite 7-1 en demi-finales contre l’Allemagne), le Brésil était très attendu. Après un bon début de match, symbolisé par un but magnifique de Philippe Coutinho (20e, 1-0), la Seleçao a pourtant perdu pied. Trop faciles, trop indolents, les "Auriverde" se sont contentés de gérer leur avance, au petit trot, plutôt que d’appuyer à nouveau sur l’accélérateur. Sauf qu’à force de ne pas jouer, le Brésil s’est fait punir sur une tête de Zuber, profitant de la passivité de Miranda sur corner (50e, 1-1).

Touchée dans son orgueil, la Seleçao s’est enfin réveillée en seconde période et a multiplié les assauts. Alors oui, Neymar et ses partenaires ont été tout proches de prendre l’avantage en fin de match, avec plusieurs grosses occasions manquées de peu, dont trois dans le temps additionnel (90e, 92e, 95e). Mais ce Brésil-là était loin du "joga bonito" (le beau jeu) si cher au peuple jaune et vert.

Neymar, retour difficile. Qui dit "joga bonito", dit Neymar. Sauf que la star du PSG n’a, lui non plus, pas démontré l’étendue de son talent. Alors oui, le "Ney" bénéficie de circonstances atténuantes, lui qui n’est pas encore à 100% après plusieurs mois sans jouer en compétition officielle (depuis sa blessure au pied en février dernier). Si la défense suisse ne l'a pas ménagé (10 fautes subies), ses choix, trop individualistes, ont souvent agacé.

Mais comme Neymar n’est pas un joueur comme les autres, il s’est tout de même signalé par une frappe dans le petit filet (58e), une autre bien captée par Sommer (78e), et une tête directement sur le gardien suisse (88e). Il a même failli offrir une passe décisive à Coutinho, dont la frappe est passée de peu à côté (70e). C’est mieux que rien, mais le "Ney" est capable de beaucoup, beaucoup mieux.

Héroïque défense suisse. Si Neymar et ses compatriotes n’ont pas réussi à l’emporter, la défense suisse y est assurément pour beaucoup. Yann Sommer, le gardien de la "Nati", a multiplié les arrêts, notamment sur une frappe de Neymar (78e) mais surtout sur une tête de Thiago Silva, sur corner, magnifiquement sortie dans le temps additionnel (90e).

Fabian Schär, le défenseur central suisse, a lui repoussé sur la ligne une volée de Renato Augusto à la dernière seconde (95e), préservant ainsi le point du nul. Et comme la chance a également été du côté des Helvètes, comme sur une reprise de Miranda qui a frôlé le poteau de Sommer (92e), rien ne pouvait leur arriver.

Le bijou de Coutinho. La défense suisse n’a cédé qu’une seule fois : sur une frappe de Coutinho. Et quelle frappe ! L’attaquant du Barça, à la réception d’un centre repoussé par l’arrière-garde helvète, a enroulé magnifiquement son tir des 20 mètres, pleine lucarne, sous les yeux d’un Sommer impuissant (20e). On ne le savait pas encore, mais c’était le seul éclair de génie du Brésil ce dimanche soir…  

La Suisse a son "Zuberman". Si la Seleçao n’a pas trouvé son sauveur, la Suisse a, elle, son "Zuberman". La "Nati" n’a en effet eu besoin que d’un corner, expédié sous la barre par la tête de Steven Zuber (50e), le milieu offensif d'Hoffenheim, pour punir les errements brésiliens. Certes, les Suisses n’ont pratiquement pas attaqué, se contentant, comme souvent, de défendre. Mais comment ne pas être admiratifs devant la hargne et l’engagement dans les duels des Helvètes. Le point du nul, ils ne l’ont pas volé.