Coupe du monde : les cinq choses à retenir de la victoire du Brésil face au Mexique

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Neymar a été porté aux nues par Paulinho, après son ouverture du score face au Mexique dimanche. © Fabrice COFFRINI / AFP
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Emmené par un très bon Neymar, le Brésil a dominé le Mexique (2-0), lundi, en huitièmes de finale de la Coupe du monde.

Quand Neymar est en forme, le Brésil performe. Le joueur du PSG, impliqué sur les deux buts de son équipe face au Mexique, lundi, à Samara (2-0), a permis à la Seleçao de composter son ticket pour les quarts de finale de la Coupe du monde. Sans trembler.

Neymar, bourreau et victime. Il avait fini frustré contre la Suisse (1-1)en pleurs contre le Costa Rica (2-0), avant d'élever enfin son niveau de jeu contre la Serbie (2-0). À l'image de son tournoi, Neymar est doucement monté en puissance face au Mexique. Timide pendant les 20 premières minutes, il a d'abord mystifié Edson Alvarez d'un crochet dévastateur (25e) pour lancer son match. Il a ensuite été à l'origine et à la conclusion du premier but de la Seleçao. D'une superbe talonnade, c'est lui qui a lancé Willian, avant de tacler pour reprendre dans le but vide le centre-tir de ce dernier (51e). Le deuxième but du "Ney" dans ce Mondial, son 57ème sous le maillot auriverde.

Le numéro 10 brésilien aurait même pu inscrire un doublé, mais sa frappe, légèrement déviée par un défenseur mexicain, a échoué au ras du poteau (68e), quand ce n'est pas Guillermo Ochoa qui a repoussé ses assauts (6e; 25e). Y compris à la 88e minute, quand il a vu sa tentative depuis la gauche de la surface repoussée du pied… sur Roberto Firmino, pour le 2-0 !

Ciblé par les défenseurs d'"El Tri", il a également été victime d'un nombre incalculable de fautes… Il en a rajouté aussi, parfois, comme lorsque qu'il s'est longuement roulé par terre, les mains sur les yeux, lorsque Miguel Layun lui a volontairement marché sur le pied droit (celui qui l'a éloigné des terrains pendant plusieurs mois), le long de la ligne touche (72e). Cette réaction exagérée a d'ailleurs peut-être joué dans la réaction de l'arbitre, resté impassible.

Et pourtant, Ochoa était chaud. Pour les Mexicains, il sera difficile de nourrir des regrets. Les joueurs de Juan Carlos Osorio ont fait tout ce qu'ils ont pu face au Brésil, Guillermo Ochoa en premier lieu, face à Neymar, mais pas seulement. L'ancien gardien de l'AC Ajaccio, aujourd'hui au standard de Liège, a également sorti le grand jeu face à Gabriel Jesus (33e), Coutinho (48e), Paulinho (60e) ou Willian (64e). Impressionnant, mais pas suffisant.

Vingt minutes de doute, et puis c'est tout. Après un dimanche plutôt ennuyeux, ce huitième de finale a eu le mérite d'être très engagé en première période. Et ce sont les Mexicains, à l'image de leur premier match face à l'Allemagne (1-0), et au prix d'un pressing particulièrement haut, qui se sont d'abord montrés les plus entreprenants. Cette (légère) domination n'a finalement duré que vingt minutes. Le temps pour le Brésil de mettre le pied sur l'accélérateur, pour ne plus jamais le lever. Bilan côté mexicain : une seule frappe cadrée, signée Carlos Vela et claquée sans trop de problème par Alisson en corner (61e). Le Brésil est d'ailleurs l'équipe qui a subi le moins de tirs cadrés dans cette Coupe du monde, avec seulement cinq tentatives en quatre rencontres…

Casemiro, seul (petit) point noir. La seule mauvaise nouvelle côté brésilien est le carton jaune reçu par Casemiro, qui avait déjà été averti au premier tour. Le milieu de terrain du Real Madrid sera donc suspendu en quarts de finale face à la Belgique ou au Japon, qui s'affrontent dans la soirée. Il devrait ainsi être remplacé par le Citizen Fernandinho, qui n'est pas le premier venu. Pas de quoi s'inquiéter outre-mesure, donc.

La malédiction continue pour le Mexique. Le Mexique, lui, rentre à la maison avant ce fameux "cinquième match" qu'il n'arrive jamais à disputer. Le pays a en effet échoué à passer le stade des huitièmes de finale pour la septième fois consécutive en Coupe du monde. Par ailleurs, les Nord-Américains n'ont toujours pas inscrit le moindre but face au Brésil dans la compétition (quatre défaites, un nul). Et pour espérer conjurer le sort, il faudra au moins attendre quatre ans.