Coupe du monde : le Brésil assure l'essentiel contre la Serbie

Neymar n'a pas marqué mais a réalisé plutôt une bonne prestation, mercredi soir, contre la Serbie.
Neymar n'a pas marqué mais a réalisé plutôt une bonne prestation, mercredi soir, contre la Serbie. © AFP
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Sans puiser dans ses ressources, le Brésil a disposé de la Serbie (2-0, buts de Paulinho et Thiago Silva) et s'est assuré une place en huitièmes de finale.

L'élimination deux heures plus tôt de l'Allemagne a dû agir comme une piqûre de rappel. En football, rien n'est jamais acquis et le Brésil, favori n°1 de la Coupe du monde, a pris sa rencontre face à la Serbie avec sérieux. Alors qu'un match nul leur suffisait, les joueurs de Tite l'ont emporté 2-0, mercredi soir, à Moscou, et ont plutôt rendu une belle copie, alors que leurs deux premières sorties, contre la Suisse (1-1) puis le Costa Rica (2-0), avaient été globalement décevantes.

Cette fois, la Seleçao a "mis les ingrédients", comme on dit, pour s'éviter les frayeurs d'une sortie prématurée. Rassurée, elle peut voir venir avec sérénité son huitième de finale, lundi, contre le Mexique, qui a été dominé dans les grandes largeurs par la Suède, plus tôt dans la journée.

Coutinho encore décisif. Ce match a commencé par un coup dur pour le Brésil. Déjà privé de Daniel Alves pour ce Mondial, la Seleçao a perdu son autre latéral cadre, Marcelo sortant sur blessure après dix minutes seulement. Mais sa sortie n'a pas été trop préjudiciable, son remplaçant, Filipe Luis, apportant de solides garanties, et la Serbie bien peu de danger.

Alors que Neymar accumulait encore roulades (cinq sur une faute le long de la touche d'Adem Ljajic), gris-gris et occasions manquées (plusieurs duels perdus face au gardien serbe Vladimir Stojkovic), c'est encore une fois son alter ego Philippe Coutinho qui a sorti le Brésil de l'ornière sur un coup de patte magique vers son coéquipier au Barça, Paulinho. L'un des tauliers de l'équipe de Tite profita de la sortie un peu hasardeuse du portier serbe et du mauvais placement de la charnière centrale Nikola Milenkovic-Milos Veljkovic (42 ans à eux deux) pour ouvrir le score du bout du pied et mettre ainsi le Brésil sur la voie des huitièmes (1-0, 35e).

Thiago Silva, le retour du "Monstre". Le rythme de la partie ne s'emballa guère qu'après l'heure du jeu, quand les Serbes connurent alors plusieurs minutes de totale domination. Mais Aleksandar Mitrovic manqua de précision (61e) puis de puissance (65e) sur ses deux têtes alors que Sergej Milinkovic-Savic ne cadra pas son tir (63e). Les Aigles blancs avaient laissé passer leur chance.

Thiago Silva, déjà décisif quelques minutes auparavant devant Mitrovic, le fut cette fois à l'opposé du terrain, sur un corner distillé au premier poteau par Neymar (2-0, 68e). Ce but 100% PSG de celui que l'on surnomme le "Monstre" ("O Monstro") mit fin aux débat, les Serbes, talentueux mais encore trop tendres, baissant pavillon dans les 20 dernières minutes.

Le Brésil sera donc au rendez-vous des huitièmes de finale, comme prévu lui, et il y retrouvera le Mexique. Il sera également dans la partie de tableau de la France, ce qui veut d'ores et déjà dire qu'il ne pourra pas y avoir de remake de la finale France-Brésil, 20 ans après, les deux équipes ne pouvant s'affronter qu'en demi-finales. Mais avant cela, il y a plusieurs écueils à passer…