Coupe du monde : l'Argentine arrache sa qualification face au Nigeria et retrouvera la France en huitièmes de finale

  • Copié
, modifié à
À l'issue d'un match étouffant face au Nigeria (2-1), l'Albiceleste s'est qualifiée pour les huitièmes de finale où elle retrouvera la France, samedi.

France-Argentine en huitièmes de finale de la Coupe du monde, c'était attendu. Et craint aussi, par certains. Qualifiés à la première place de leur groupe, mardi, après leur match nul face au Danemark (0-0), les Bleus affronteront samedi à Kazan l'Argentine, qui s'est sortie d'une situation bien compromise dans son groupe pour décrocher son billet pour les huitièmes de finale, lundi soir, face au Nigeria (2-1), à Saint-Pétersbourg.

L'Albiceleste, qui a mené 1-0 par Lionel Messi, a été rejointe au score en début de deuxième période, avant de reprendre l'avantage à quatre minutes seulement de la fin du temps réglementaire par Marcos Rojo. Le but du défenseur de Manchester United se révèle être celui de la qualification car, dans le même temps, l'Islande n'a pas réussi à l'emporter face à la Croatie (défaite 2-1). Les Croates affronteront le Danemark, dimanche.

Rojo offre la qualification à l'Argentine :

Sur un fil. Dans l'obligation de gagner, tout en espérant que l'Islande ne l'emporte pas par un plus grand écart face à l'Islande, l'Argentine n'avait pas tout à fait son destin en main avant le coup d'envoi de ce choc face au Nigeria. Mais elle fut rapidement mise sur orbite par l'inévitable Lionel Messi. Discrète depuis le début du Mondial, avec notamment un penalty raté face à l'Islande, "La Pulga" a signé son entrée dans le tournoi d'un enchaînement magnifique sur une ouverture d'Ever Banega : contrôle de la cuisse et frappe croisée hors de portée de Francis Uzoho (1-0, 14e). Plus en place que face à la Croatie (0-3), l'Argentine manqua à deux reprises d'alourdir le score, mais, par deux fois, Uzoho s'interposa, devant Gonzalo Higuain, préféré à Sergio Agüero au coup d'envoi (27e), puis sur un tir de Messi, qu'il dévia sur son poteau gauche (34e).

Messi ouvre le score pour l'Albiceleste :

L'Albiceleste allait payer cash son manque de réalisme dès la reprise. Javier Mascherano ceintura Leon Balogun sur un corner. Après avoir eu confirmation de son assistant vidéo, l'arbitre turc de la rencontre, Cüneyt Cakir désigna le point de penalty. Victor Moses prit alors à contre-pied Franco Armani (1-1, 51e), qui remplaçait dans le but argentin l'infortuné Willy Caballero, auteur d'une bourde monumentale face à la Croatie. Il était dit que rien ne serait simple pour le finaliste sortant du Mondial, au parcours déjà bien cahoteux en qualifications.

Rojo le héros. Au cours d'une deuxième période crispante pour les dizaines de milliers de supporters argentins présents au stade Krestovski, dont un Diego Maradona au bord de la crise de nerfs, les joueurs du très contesté Jorge Sampaoli ont frôlé à plusieurs reprises la correctionnelle, Wilfred Ndidi (71e), Odion Ighalo (75e, 83e) manquant de justesse technique dans le tout dernier geste.

À l'autre bout du terrain, puisque Gonzalo Higuain était maladroit (80e) et que Paulo Dybala était abonné au banc, c'est un défenseur central, Marcos Rojo (dans l'œil du cyclone de la VAR quelques secondes plus tôt pour une main dans sa surface finalement jugée involontaire), qui a délivré les siens d'une magnifique reprise sur un centre parfait du latéral Gabriel Mercado (2-1, 86e). Un effet du fameux dépassement de fonction, comme on dit. Cette Argentine-là, qui a frôlé l'élimination (via son match mais aussi celui de l'Islande, qui a longtemps été à 1-1 contre la Croatie), n'en sera que plus redoutable lors de la deuxième phase. Attention les Bleus.