Coupe du monde : "Didier Deschamps est primordial, comme il pouvait l'être sur le terrain", insiste Robert Pirès

Robert Pires (1280x640) Europe 1
© Europe 1
  • Copié
, modifié à
Coéquipier du sélectionneur lors du Mondial 1998, Robert Pirès souligne sur Europe 1 le rôle essentiel que joue Didier Deschamps dans la réussite des Bleus.
INTERVIEW

Il l'a connu comme coéquipier. Il le suit désormais comme consultant. Robert Pirès, qui officie sur la chaîne BeIN Sports, a insisté mercredi sur Europe 1 sur l'apport de Didier Deschamps dans les résultats actuels des Bleus, finalistes de la Coupe du monde après l'avoir été à l'Euro, il y a deux ans. "'DD' a un rôle important au niveau de la relation, de la communication", a insisté l'ancien milieu de terrain d'Arsenal dans Europe matin. "Il est pour moi primordial, comme il pouvait l'être sur le terrain, surtout quand il était capitaine. Il n'avait pas certaines qualités que nous nous avions, notamment techniquement, et ça il le sait, mais il en avait d'autres : c'est un vrai leader."

via GIPHY

"Il a l'expérience". Robert Pirès ne se fait ainsi pas de souci sur l'approche de la finale. "Il doit transmettre le message que ça va être compliqué, notamment au niveau de l'émotion parce que c'est une finale de Coupe du monde, que les joueurs vont passer devant le trophée, vont commencer à rêver et à se faire des films", rappelle l'ancien international. "Et c'est à ce moment-là que 'DD' doit bien canaliser cette émotion. Il a l'expérience. Il y a 20 ans, il était dans cette position en tant que joueur, donc il sait ce qu'il faut faire ou ne pas faire. C'est pour ça que je suis assez confiant (pour la finale), par rapport à la qualité du groupe et des joueurs, mais aussi par rapport à 'DD'".

"Il a beaucoup appris avec Aimé Jacquet". À ce propos, Pirès se rappelle du discours qu'avait déjà tenu Deschamps après la demi-finale face à la Croatie, en 1998. "Le message de Deschamps à l'époque, c'était : 'On est en finale, OK, mais on n'a rien gagné'. Il a beaucoup appris avec Aimé Jacquet (sélectionneur des Bleus à l'époque, ndlr), voilà pourquoi c'est selon moi l'homme fort de l'équipe de France. Il ne va pas nous faire gagner car il n'est pas sur le terrain, mais disons que sa relation avec les joueurs, notamment avec les jeunes, et surtout avec (Kylian) Mbappé, on l'a vu l'autre jour quand il lui a un peu tiré les oreilles (après le match contre l'Uruguay en quarts de finale, ndlr), ne fait sortir que du positif." L'ancien vainqueur du Mondial 98 et de l'Euro 2000 résume : "'DD' sait que son équipe est jeune, mais qu'elle est capable de décrocher la deuxième étoile." 

Mbappé "exceptionnel". Également invité d'Europe matin mercredi, le directeur de la rédaction de L'Équipe, Jérôme Cazadieu, a retenu de la demi-finale de mardi le comportement de Kylian Mbappé. "Quand vous voyez son sourire au moment des hymnes, avant de disputer une demi-finale…", note-t-il. "Il ne faut pas oublier qu'il y a un an et demi, c'est un joueur qui commençait en pro (avec Monaco), il a fait demi-finale de la Ligue des champions, obtenu deux titres de champion de France, il est maintenant en finale de la Coupe du monde, c'est quand même quelque chose d'exceptionnel, et à mon avis, c'est un atout pour Deschamps d'avoir cette jeunesse-là." Double buteur en huitièmes de finale contre l'Argentine (4-3), Mbappé n'a marqué ni en quarts ni en demies mais il a constamment pesé sur les défenses et signé quelques gestes de classe mondiale.