Coupe du monde : cinq choses à retenir de la victoire de la France face à l’Argentine

L'immense joie des Bleus, qualifiés pour les quarts de finale.
L'immense joie des Bleus, qualifiés pour les quarts de finale. © SAEED KHAN / AFP
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L’équipe de France a renversé l’Argentine au terme d’un huitième de finale exceptionnel (4-3), samedi. Kylian Mbappé, auteur d’un doublé, a été l’homme du match.

Une victoire de légende ! L’équipe de France a renversé l’Argentine (4-3) au terme d’un huitième de finale aussi fou que spectaculaire, samedi à Kazan. Les Bleus, menés 2-1, ont trouvé les ressources pour forcer leur destin, notamment grâce à un exceptionnel Kylian Mbappé. L’attaquant du PSG, déjà décisif sur l’ouverture du score, a signé un doublé (64e et 68e) pour ouvrir les portes des quarts de finale à des Bleus magnifiques de force mentale et de talent.

Les Tricolores, si décevants au premier tour, ont répondu aux critiques avec maestria. Lionel Messi, quasiment invisible toute la rencontre, n’a rien pu faire. Ces Bleus-là étaient vraiment trop forts pour cette Argentine-là.

Un match (et une équipe de France) exceptionnel. Sept buts, des stars, un scénario renversant, une ambiance dingue : ce France-Argentine marquera à coup sûr l’histoire. Les Bleus auraient pourtant pu le perdre, ce huitième de finale époustouflant de bout en bout.

Les hommes de Didier Deschamps, menés 2-1 en tout début de seconde période, ont pourtant tout renversé sur leur passage. Une reprise de volée ahurissante de Benjamin Pavard pour égaliser à 2-2, puis un doublé de Kylian Mbappé plus tard, les Tricolores étaient au septième ciel. Atteindre le paradis après avoir été tout près de l’enfer, quoi de plus jouissif ?

Mbappé superstar. Si le Messi de l’Argentine n’a pas réalisé de miracle, la France a, elle, trouvé son sauveur : Kylian Mbappé. Avec l’attaquant du PSG, on le sait, tout va très, très vite. Demandez donc aux défenseurs argentins, martyrisés pendant 90 minutes par ce gamin de 19 ans aux pieds d’or. Et comme un prodige n’attend pas, il a d’entrée fait très mal à l’Argentine en provoquant un penalty après une chevauchée extraordinaire de 70 mètres. Mais ce n’était rien avant ce qui allait suivre.

Benjamin Pavard venait d’égaliser à 2-2, quand "l’ouragan" Mbappé s’est déchaîné. En quatre minutes, le joueur formé à l’AS Monaco a envoyé les Bleus en quarts de finale. Il a d’abord tout fait tout seul, comme un grand, avec une récupération de balle dans la surface, un dribble supersonique et une frappe croisée dans les buts d’Armani (3-2, 64e). Puis, dans la foulée, il a été le bon élève à la conclusion d’une action d’école, un véritable chef d’œuvre de contre (4-2, 68e). A 19 ans, il devient le plus jeune joueur à inscrire un doublé en Coupe du monde depuis… Pelé. Oui, "Kyky" est bien un génie.

Pavard, le chef d’œuvre. Mbappé a peut-être été l’homme du match, mais LE but de cette rencontre est sans aucun doute l’œuvre de Benjamin Pavard. Le défenseur latéral de 22 ans, que personne n’attendait titulaire à la Coupe du monde, a expédié un "missile", une reprise de volée de 25 mètres en pleine lucarne, pour égaliser à 2-2 (57e). Sans ce coup de canon, l’équipe de France n’aurait peut-être jamais gagné. Les Bleus peuvent lui dire un grand merci.  

Griezmann et Pogba à la hauteur. Si les "jeunes" ont brillé, les "tauliers" ont aussi été à la hauteur de l’événement. Antoine Griezmann, très critiqué après trois premiers matches bien ternes, a ouvert le score sur penalty (13e), son deuxième de la Coupe du monde. Quelques minutes avant, son coup franc sur la barre (9e) avait déjà donné le ton de sa belle après-midi.

Son grand ami Paul Pogba a, lui, été tout simplement énorme. "Pogboum", déjà très bon contre le Pérou, a encore élevé son niveau pour signer sans doute l’un de ses meilleurs matches en Bleus (si ce n’est le meilleur). Avec 10 ballons gagnés, le milieu de Manchester a été essentiel à la récupération. Et à la construction, sa technique a fait de gros dégâts, avec des passes sublimes de l’extérieur du pied ou en profondeur. Le Pogba qu’on aime voir, tout simplement.

L’Argentine a (logiquement) plié. Pour faire un bon match, il faut deux équipes. L’Argentine a beau avoir de grosses lacunes, notamment en défense, elle a affiché une vraie force mentale et une belle dose de talent pour rester en vie plus d’une heure de jeu. L’Albiceleste, nettement dominée en première période, s’en est remise à une frappe géniale d’Angel Di Maria, de près de 30 mètres, pour égaliser (1-1, 41e). Puis, dès le retour des vestiaires, elle a repris l’avantage grâce à un but chanceux, une frappe de Lionel Messi contrée par Gabriel Mercado (1-2, 48e).

Sauf que la chance ne fait pas tout. Trop lents en défense, techniquement trop limités, les Argentins ont logiquement plié face à la vitesse et au talent de la France. Cette défaite, même avec les honneurs, va laisser de grosses traces pour l’Albiceleste. Reverra-t-on un jour Lionel Messi, encore une fois bien décevant samedi, en Coupe du monde ? La "Pulga", encore une fois frustrée avec sa sélection après ses défaites en finale du Mondial 2014 et de Copa America (2015 et 2016), aura 35 ans en 2022. Les Bleus ont, peut-être, envoyé Messi à la retraite…