Coupe du monde 2018 : cinq choses à retenir de la victoire du Portugal contre le Maroc (1-0)

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Cristiano Ronaldo a inscrit son quatrième but en deux matches dans ce Mondial. © FRANCISCO LEONG / AFP
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Les "Lions de l’Atlas" sont éliminés dès le premier tour après leur défaite contre le Portugal (1-0), sur un nouveau but de Cristiano Ronaldo. Les Marocains ont pourtant eu les occasions pour égaliser.

Le froid réalisme du Portugal et de Cristiano Ronaldo a eu raison du Maroc. Les Marocains, longtemps dominateurs, ont été éliminés mercredi de la Coupe du monde après leur défaite contre les champions d’Europe (1-0), sur un nouveau but de CR7. Les "Lions de l’Atlas", valeureux, ont pourtant tout tenté, multipliant les assauts, notamment en seconde période. Mais les Portugais, toujours aussi solides à défaut d’être brillants, ont résisté jusqu’au bout pour obtenir un précieux succès dans l’optique de la qualification.

Le Portugal, premier du groupe B (4 pts) en attendant le match entre l’Espagne et l’Iran (20h), jouera sa place en huitièmes de finale contre les Iraniens, lundi prochain. Pour le Maroc, l’aventure est déjà terminée après cette deuxième défaite en deux matches.  

Cristiano, encore lui. Encore une fois, Cristiano Ronaldo a porté le Portugal sur ses épaules. La star du Real, phénoménale en ouverture avec son triplé contre l’Espagne (3-3), a remis ça dès la 4e minute. Sur un corner tiré "à la rémoise" par Moutinho, CR7 a expédié une tête plongeante, aux 6 mètres, au fond des filets marocains. Avec 4 buts en deux matches, Cristiano repasse en tête du classement des buteurs, devant le Russe Cheryshev. La star de ce début de Mondial, c’est bien lui.

Le Maroc a eu des occasions. Malgré ce but encaissé d’entrée, le Maroc n’a pas abdiqué. Les "Lions de l’Atlas" ont poussé toute la rencontre et sont même passés à deux doigts de l’égalisation, sans succès. A chaque fois, il y avait le pied d’un défenseur portugais, comme sur des tirs de Ziyech dans la surface (18e, et 90e), ou une frappe trop enlevée, comme Benatia à deux reprises (60e, 93e). Mais surtout, les hommes d’Hervé Renard, le sélectionneur français du Maroc, sont tombés sur un grand gardien.

Rui Patricio, le gardien du temple. Comme à l’Euro 2016, dont il avait été élu meilleur gardien, Rui Patricio s’est montré décisif contre le Maroc. L’ancien joueur du Sporting Portugal, tout juste transféré à Wolverhampton (Angleterre), a d’abord bien bloqué une tête de Benatia sur corner (11e). Puis il a surtout réalisé un arrêt exceptionnel sur une nouvelle tête, cette fois de Belhanda, sur un long coup franc dans la surface (57e). Le Portugal peut (encore) lui dire merci.

Le Portugal toujours aussi solide (à défaut d'être spectaculaire). Si Rui Patricio a brillé, ses compères de la défense ont eux aussi tout fait pour garder leur cage inviolée. Pepe, toujours aussi rugueux, et José Fonte n’ont pas hésité à mouiller le maillot pour endiguer les vagues marocaines. Guerreiro, l’ancien latéral de Lorient, s’est lui signalé par des duels (très) engagés avec Amrabat sur le côté gauche. Le point fort du Portugal, c’est toujours sa défense.

Les larmes de Dirar. Dans le camp d’en face, la déception est immense. Les Marocains, poussés par des milliers de supporters bouillants au stade Loujniki de Moscou, n’ont pourtant pas à rougir de leur prestation. Décevants contre l’Iran (1-0), les "Lions de l’Atlas" ont cette fois tout donné. Les larmes de Nabil Dirar, abattu au coup de sifflet final, résument à elles seules la détresse de toute une équipe. Et, sans doute, de tout un pays.