Retraites, allocations, gaz : tout ce qui change le 1e avril

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Alexis Toulon avec AFP , modifié à
PAS DE POISSON - Le 1er avril va avoir un goût amer pour de nombreux Français : baisse des allocations, pas de revalorisation de retraite…

Entre les poissons moqueurs et les chocolats de Pâques, avril est un mois clé pour la politique sociale, les prestations étant réévaluées. Mais en période de déficit budgétaire qui dérape et de rigueur, le 1er avril ne plaisante pas avec les économies et limite les revalorisations à l’inflation. Mini hausse du minimum vieillesse, gel des retraites complémentaires, baisse de l'allocation de base pour les parents de jeunes enfants aux revenus élevés : Europe1.fr fait le tour des principaux changements de mardi.

#RETRAITE

Les retraités touchant l'ASPA (allocation de solidarité aux personnes âgées), surnommée "minimum vieillesse", vont voir leurs revenus augmenter de 0,6%, soit la différence entre la prévision d’inflation de l’année précédente et l’inflation effective. Au 1er avril, leur revenu passera donc de 787 euros à 792 euros par mois. Du côté des retraités bénéficiant d’une retraite complémentaire, conformément à la réforme des retraites, Agirc (cadres du privé) et Arrco (tous les salariés du privé), ne toucheront pas un centime de plus cette année. La prochaine réévaluation est prévue au 1er octobre.

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#ALLOCATION FAMILIALES

Les allocations familiales vont être augmentées de 0,6%, soit l’inflation. Pour toutes les familles ayant deux enfants à charge, elles atteindront 129,35 euros, 295,05 euros pour trois enfants et 460,77 euros pour quatre enfants.

Le complément familial, une allocation versée aux foyers les plus modestes ayant au moins trois enfants, va passer de 167,34 euros à 185,20 euros mensuel. Le gouvernement avait annoncé en juin une majoration progressive de 50%, d'ici 2018.

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L’allocation de soutien familial, qui complète le revenu disponible des parents élevant seuls leurs enfants et qui n'ont pas ou de faibles pensions alimentaires, va passer de 90,40 euros pour un enfant privé de l'aide de l'un de ses parents à 95,52 euros, et de 120,54 euros à 127,33 euros pour un enfant privé de l'aide de ses deux parents. Le gouvernement a prévu de la majorer de 25% en plus de l'inflation à horizon 2018.

L’allocation de base de la Paje (Prestation d'accueil du jeune enfant) va être divisée par deux pour les ménages dont les ressources dépassent 48.000 euros par an pour un couple avec deux revenus et deux enfants. Ces familles ne toucheront plus que 92,31 euros, contre 184,62 précédemment. Pour les autres ménages, l'allocation ne change pas. Cette allocation est destinée aux parents d'enfants de moins de trois ans et se compose de prestations versées sous condition de ressources comme l'allocation de base.

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#RENTREE SCOLAIRE

L’allocation de rentrée scolaire est soumise au même régime que les autres allocations : une réévaluation indexée sur l’inflation. Son montant va donc passer de 360,47 euros à 362,63 euros pour les 6-10 ans, de 380,36 euros à 382,64 euros pour les 11-14 ans et de 393,54 euros à 395,90 euros pour les 15-18 ans. Cette allocation, qui sert à payer les cartables et autres fournitures de plus de 5 millions d'enfants, est versée chaque année à la fin du mois d'août.

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#GAZ

Une taxe carbone sur le gaz des ménages. Les ménages français vont mettre la main à la poche pour financer la mise en place de la contribution climat énergie en payant une taxe sur la consommation de produits énergétiques polluants (toutes les ressources qui génèrent du CO2). Le ministère de l'Ecologie et de l'Energie a fixé la taxe 1,41 euro par mégawattheure pour 2014. Elle sera ensuite relevée à 2,93 euros en 2015, et 4,45 euros en 2016. Pour un ménage, le mégawattheure coûte entre 56,60 et 60,20 euros TTC. La facture va donc s’alourdir d’environ 7,5% sur trois ans, hors hausse du prix du gaz. Pour avril, pas de changement pour ceux qui bénéficient du tarif réglementé, une baisse de 2,1% ayant été annoncée. Les plus modestes se verront toutefois offrir des compensations.

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#AVION

La taxe de solidarité sur les billets d'avion, connue sous le nom de "taxe Chirac", va être augmentée de 12,7%. Les voyageurs vont donc voir le prix de leur billet augmenter en moyenne de 1,13 euro pour un vol intra-européen ou intérieur en classe éco, 11,27 euros en classe affaires ou première. Et pour les long-courriers, la facture monte à 4,51 euros en classe éco et 45,07 euros en classe affaires ou première. Cette taxe sert à accroître l'aide financière au développement.

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