Canapés contaminés : l’appel des victimes

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avec Lionel Gougelot , modifié à
Certaines victimes ont commencé une grève de la faim pour que les autorités interviennent.

C’est un appel à l’aide que lancent au gouvernement les victimes du diméthyl fumarate, un produit anti-moisissure présent dans des canapés et fauteuils importés de Chine. Il est à l’origine d’allergies importantes.

Depuis lundi dernier, plusieurs victimes de ces intolérances ont débuté une grève de la faim. Car certains logements sont toujours contaminés par le produit toxique. Et les autorités n’interviennent pas dans le dossier.

Logements dangereux

"On vit tous dans des logements dangereux", assure la présidente de l’association des victimes, au nom des personnes touchées par cette contamination. "Il faut que les logements soient décontaminables, s’ils le sont. S’ils ne le sont pas qu’on nous reloge", réclame Claudette Lemoine. C’est pourquoi elle sollicite la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot.

Il y a trois mois, une expertise de l’Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail a assuré que certains logements dans lesquels avaient été entreposés des fauteuils chinois supposés toxiques restaient contaminés par le produit. La direction générale de la santé aurait indiqué à Claudette Lemoine qu’il est impossible de savoir "si enlever le papier peint, le carrelage et les parquets suffirait à décontaminer les logements". "Ce qui veut dire qu’ils doivent être drôlement contaminés", commentait Claudette Lemoine.

400 victimes comptabilisées

Plus de 400 victimes ont été recensées par l’association dans l'Hexagone. Toutes auraient acheté des fauteuils et canapés produits en Chine et vendus en France dans une grande enseigne.