La panique n’a pas encore gagné les hypermarchés, mais cela ne saurait tarder si la pénurie de carburant se poursuit. Certains routiers n’arrivent déjà plus à livrer quotidiennement les magasins qu’ils desservent habituellement faute d’essence dans leurs camions, à l’image de Jean-Luc Roché. Ses cinquante poids-lourds sont encore bloqués jeudi dans son entrepôt, sans goutte d’essence, alors qu’ils approvisionnent habituellement 35 magasins Leclerc en Touraine.
Le souci de Jean-Luc Roché, c’est qu’il doit livrer des produits frais. Car les hypermarchés font très peu de stocks, "seulement deux ou trois jours en rayons", explique-t-il.
"La boucherie, la poissonnerie, ça va manquer !" :
Par contre, pas d’inquiétude à avoir quant aux produits dits secs, type pâtes et riz, puisque les magasins disposent généralement d’une semaine de stocks. Et ce, même si certains clients ont tendance à déjà faire quelques stocks.
Pour éviter que les rayons se vident de trop, les magasins s’organisent. Ils ont ainsi réquisitionné de l’essence pour leurs propres camions.
Le manque d’essence n’est pas le seul souci que peuvent connaître les supermarchés. Parmi les autres actions qui pourraient entraîner une pénurie d’aliments dans les supermarchés : les blocages de stocks d’entrepôts ou encore de Marché d'intérêt national (MIN), comme ça a été le cas ces derniers jours à Lomme, dans le Nord.