Assurances : pourquoi les tarifs vont grimper en 2015

Les assurances vont augmenter leurs tarifs en 2015.
Les assurances vont augmenter leurs tarifs en 2015. © Maxppp
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POUVOIR D'ACHAT - D'après une enquête des Échos, les prix des assurances santé, voiture et habitation vont encore augmenter.

Assurer sa santé, son logement et sa voiture va coûter encore plus cher en 2015. Selon le journal Les Echos, les majorations vont en effet s'étaler, en moyenne, entre 0 et 2,6% pour les compagnies d'assurance automobile, de 2 à 2,5% dans l'habitation et de 3% pour la santé.

Des raisons propres à chaque secteur. Dans l'automobile, l'augmentation du coût des "sinistres corporels" est notamment avancée comme explication. Mais la hausse restera mesurée et certaines compagnies, comme la MAAF, la Matmut et la Maif ont même annoncé un gel des tarifs. "Le contexte concurrentiel très fort et l’entrée en vigueur prochaine de la loi qui permettra de changer d’assureur au bout de douze mois d’engagement freinent les ardeurs", précise le journal économique.

Pour les assurances habitation, les intempéries et les déficits accumulés du secteur depuis des années sont avancés en guise d'explication. "En assurance-santé, les prix atteignent de nouveaux sommets. Cette augmentation est alimentée par l’inflation continue des dépenses de santé", complète le quotidien.

L'effet pervers de la baisse des taux d'intérêts ? Un dernier élément semble expliquer cette inflation : la baisse des taux d'intérêt. Le coût d'un emprunt est en chute libre depuis un an, chute favorisée par la politique monétaire de la Banque centrale européenne. Et si c'est une bonne nouvelle pour les consommateurs et les entreprises qui souhaitent emprunter, ça l'est moins pour les compagnies d'assurance.

"Les taux baissent pour les emprunteurs, mais aussi pour les prêteurs ! Les compagnies d'assurance peuvent donc dire : 'on ne gagne plus rien en plaçant l'argent de nos clients', et compenser en augmentant leurs tarifs", décrypte vendredi matin l'éditorialiste d'Europe1, Axel de Tarlé, qui parle d'un "effet pervers" de la baisse des taux.