Les retraités, tous rusés au ciné

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Aurélie Frex , modifié à
Red met en scène des retraités roublards. Un trait de caractère fréquent au cinéma. Décryptage.

Les rôles de retraités seraient-ils parmi les plus enviables au cinéma ? En tout cas, l’image de nos aînés sur grand écran est bien éloignée de celle renvoyée par les JT. Au diable la dépendance, la vulnérabilité, et les problèmes de santé, vive les forts tempéraments et la roublardise ! Le film Red, avec Bruce Willis, Helen Mirren, Morgan Freeman et John Malkovitch, sorti cette semaine, n’échappe pas à la règle.

Regardez la bande-annonce :

La bande de quatre y campe des anciens de la CIA. Quand le nouveau directeur de l’agence de renseignements menace de les éliminer parce qu’ils en savent trop, ces "vieux roublards" retrouvent l’énergie nécessaire pour reprendre du service. A l’occasion de la sortie de Red, zoom sur six rôles de retraités aux caractères bien trempés.

1989 : Tatie Danielle, l’aigrie maligne

Le film d’Etienne Chatillez, Tatie Danielle, est un modèle du genre. L’actrice Tsilta Chelton y incarne une veuve secourue pas des neveux aussi charmants qu’angoissés et naïfs. Certes très aigrie, elle est surtout très maligne, et parvient toujours à ses fins grâce à de machinations particulièrement cruelles.

Regardez un extrait :

Décidément spécialiste des portraits de retraités espiègles, Etienne Chatillez avait aussi donné un rôle sympathique à Michel Serrault, dans le Bonheur est dans le pré, en 1995. Il y campait Francis Bergeade, un chef d’entreprise du Jura, qui prend la place de son sosie, un certain Michel Thivart, disparu 26 ans plus tôt.

1998 : Une chance sur deux, le duo de choc

Patrice Leconte a eu la chance de pouvoir faire tourner Jean-Paul Belmondo et Alain Delon dans Une chance sur Deux. Un privilège rare dont il a su profiter, en offrant des rôles taillés sur mesure à ces deux fortes personnalités, mises en concurrence dans le film. Ils sont les pères potentiels d’Alice, incarnée par Vanessa Paradis, et qui sort de huit mois de prison. Elle prend contact avec eux, et finit par les entraîner dans une folle aventure.

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2001 : Mon beau père et moi, le machiavélique

Robert de Niro est Jack, un ancien agent de la CIA. Quand sa fille Pam lui présente Greg Focker, le modeste infirmier qu’elle souhaite épouser (Ben Stiller), il met tout en œuvre pour lui mettre des bâtons dans les roues. Possessif et paranoïaque, il fait vivre un cauchemar à son futur gendre.

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2003 : Père et fils, l’irrésistible

Léo, incarné par Philippe Noiret, est un ancien représentant de commerce, prêt à tout pour retrouver l'affection de ses trois fils, David, Max et Simon. Afin de les convaincre de l’accompagner dans un "dernier" voyage au Canada, il s’invente une maladie incurable. S’en suit alors un road-trip délicieux, qui les mènera chez une sympathique guérisseuse. Un patriarche attachant, servi par l’œil tendre du réalisateur Michel Boujenah.

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2009 : Gran Torino, l’obstiné

Dans ce long-métrage, Clint Eastwood, acteur principal et réalisateur, fait du retraité un homme aigri, taciturne, et dur à cuire. Walt Kowalski est un vétéran de la guerre de Corée, qui vit replié sur lui-même, dans un quartier peuplé d’immigrants asiatiques, qu'il méprise. Mais il va pourtant se lier d’amitié avec ses voisins, et se livrer à un règlement de compte en règle.

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