La future grande Léa Seydoux

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Amélie Bertrand
A l’affiche du film confidentiel Belle Épine, elle séduit les critiques et le monde de la mode.

"Léa Seydoux est parfaite", "Léa Seydoux trouve là sans doute son plus beau rôle"… A la vue de Belle-épine, le premier film de Rebecca Zlotowski, les critiques n’ont eu que le nom de l’actrice à la bouche. Depuis le début de sa carrière, l’une des jeunes espoirs du cinéma français plaît aux professionnels, à défaut de tourner dans des films grand public.

La révélation Belle Personne

Léa Seydoux vient d’une famille de cinéma. Son grand-père est le président de Pathé, son grand-oncle celui de Gaumont. Très vite, la mode se penche sur son visage étrange et son style glamour. Les jeans Levi’s en font son égérie, Elle lui offre sa Une à plusieurs reprises.

Et les cinéastes branchés la demandent de plus en plus. L’actrice tourne ainsi pour la première fois dans Mes copines en 2006, avant de se faire véritablement connaître avec le rôle principal de La Belle Personne de Christophe Honoré en 2006. Ce rôle lui vaut une nomination pour le César de la révélation féminine. Léa Seydoux a trouvé son créneau, celui des "filles tout juste sorties de l’adolescence, troublantes et vénéneuse", comme l’explique à Europe1.fr Julien Abadie, journaliste cinéma pour le magazine Chronic'art.

Une carrière internationale

Comme toutes les actrices françaises qui savent parler anglais, Léa Seydoux tente également l’aventure américaine. Contrairement aux films français, elle choisit plutôt de tourner dans des grosses productions, mais portées par des réalisateurs de renom : un rôle dans le Robin des Bois de Ridley Scott, une apparition dans Inglourious Basterds de Quentin Tarantino. Et bientôt, un tournage avec Tom Cruse, Mission impossible : Ghost Protocol, réalisé par Brad Bird, le metteur en scène des dessins animés Ratatouille et Les Indestructibles. Elle sera aussi à l’affiche du prochain Woody Allen, Minuit à Paris.

A la recherche d’un rôle populaire

Ne maque plus à Léa Seydoux que de conquérir le grand public, avec un premier rôle dans un film populaire. "Mais elle n’en a peut-être pas envie", analyse Julien Abadie. "C’est une actrice hype, pas forcément une superstar à l’image d’une Marion Cotillard".

Alors qu’elle a soufflé ses 25 bougies en juillet dernier, l’actrice ne fait plus partie des toutes jeunes actrices à peine majeures. "Elle a cinq ans pour trouver son grand rôle", explique Julien Abadie. "A 30 ans, elle ne pourra plus jouer les post-adolescentes, qui font son succès aujourd’hui".

Le tremplin Belle-épine ?

Si la question de son talent d’actrice ne fait aucun doute auprès des critiques - "elle est l’une des plus douées de sa génération" pour Julien Abadie - reste à faire la bonne rencontre au bon moment.

Et le film Belle-épine, malgré sa confidentialité, pourrait bien être un beau tremplin. "Je parie sur un César de la révélation avec ce film", assure Julien Abadie. "Et ça pourrait lui ouvrir beaucoup de portes". 2011, l’année Léa Seydoux ? Avec un rôle dans le prochain Woody Allen, cela pourrait bien être possible.