Faut-il aller voir le Tintin de Spielberg ?

Le réalisateur Steven Spielberg livre sa version de Tintin dans Les Aventures de Tintin : Le Secret de la Licorne, qui sort au cinéma mercredi.
Le réalisateur Steven Spielberg livre sa version de Tintin dans Les Aventures de Tintin : Le Secret de la Licorne, qui sort au cinéma mercredi.
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Frédéric Frangeul , modifié à
Le film du réalisateur américain, fan de longue date du héros de Hergé, sort mercredi.

Quand Steven Spielberg rencontre Hergé, cela donne Les Aventures de Tintin : Le Secret de la Licorne. Le film, qui sort mercredi en salles, est inspiré de trois albums fondateurs des aventures de Tintin, Le Crabe aux pinces d'or, Le Secret de la Licorne et Le Trésor de Rackham le Rouge.

Le film a été pensé pour séduire un large public. Il démarre lors d'une brocante à Bruxelles où le petit reporter acquiert la maquette d'une goélette qui déclenche immédiatement autour de lui une vague d'incidents violents. Voilà pour le décor. Reste une question : les tintinophiles y trouveront-ils leur compte ?

Un passage à la 3D redouté par les passionnés

"On attend ce film avec un peu d’inquiétude, avoue au micro d'Europe  le député UMP Dominique Bussereau, fondateur du club parlementaires tintinophiles. "On a un peu peur de voir ce que le génie de Spielberg a pu faire du personnage qui a enchanté notre enfance et notre adolescence" ajoute l’ancien ministre.

Les tintinophiles redoutent également le passage de leur héros à la 3D. Car le Tintin de Spielberg a été réalisée suivant la technique de "motion capture", qui permet une captation des mouvements des acteurs avant de les intégrer dans un univers virtuel. A l’image, cela donne un grain particulier aux personnages, entre le dessin animé et le film classique.

"Je n’ai pas reconnu mon Tintin"

"C’est bien fait, mais moi je n’ai pas reconnu mon Tintin, le Tintin d’Hergé", tranche Bruno Cras, le spécialiste cinéma d’Europe 1. Principal grief : "c’est un film d’action" qui ne respecte pas tout à fait l’esprit de Tintin, fait de "charme, de poésie et d’une certaine lenteur". Pour Bruno Cras, "le vrai Tintin de Spielberg, c’est Indiana Jones".