EN IMAGES - Zero Theorem : la "contre-utopie pop" de Terry Gilliam

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EN IMAGES - Le réalisateur de L'armée des douze singes signe à nouveau un film à l'univers futuriste original et barré. 

Terry Gilliam, à qui l'on doit L'armée des douze singes et Las Vegas Parano, revient avec un film à l'univers tout aussi loufoque, Zero Theorem, sorti mercredi. L'intrigue se déroule à Londres, dans un avenir proche. "Management" est à présent l'autorité invisible et toute puissante, qui contrôle le monde. Qohen Leth, véritable génie de l'informatique, vit en ermite dans une chapelle abandonnée et "Management" l'a chargé d'un projet secret : décrypter le sens de l'existence… Terry Gilliam, qui a fait appel à Christoph Waltz, Matt Damon, Mélanie Thierry et Tilda Swinton pour incarner les personnages, a retravaillé le script qu'on lui a soumis. Mais il était déjà en terrain connu puisque la version originale lui faisait penser à L'armée des douze singes ou "à certains autres de [ses] films". Pour l'univers de Zero Theorem, il a choisi de prendre le contre-pied des films futuristes d'aujourd'hui, épurés, froids et ordonnés. Europe 1 vous en dit plus.

A l'opposé des images futuristes classiques. Terry Gilliam tenait à s'éloigner des images d'un monde futur très design et élégant. Exit les monochromes, les formes géométriques ou les surfaces lisses. "Quelqu'un m'a dit que le style relevait de la "contre-utopie pop" parce qu'il y a énormément de rose, d'orange et de rouge vif dans le film", confie le réalisateur. 

affiche de Zero Theorem

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Le tournage a eu lieu en Roumanie, dans des studios de Bucarest. C'est là que le décor de l'église du film a été monté durant neuf semaines. Le "Mancom", l'ordinateur central de Zero Theorem, a lui aussi été construit en fer et en bêton, au lieu d'être réalisé virtuellement.

Zero Theorem

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Des œuvres de peintres pour l'inspiration… Le chef décorateur du film, oscarisé pour son travail sur le précédent film signé Terry Gilliam, L'Imaginarium du Docteur Parnassus, a dû se plonger dans l'œuvre du peintre Neo Rauch. C'est l'univers de l'artiste qui devait servir d'inspiration à Zero Theorem. Avant cela, le réalisateur a étudié l'œuvre du peintre allemand contemporain Neo Rauch, qu'il a donné comme modèle à l'équipe chargée de la décoration. Terry Gilliam a aussi pensé à l'œuvre du chanteur et acteur Cliff Edwards, surnommé "Ukelele Ike" pour créer l'univers de son film.

Zero Theorem

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Des couleurs flashy pour tout le monde ! Terry Gilliam a demandé au chef costumier, qui avait déjà collaboré avec lui, d'habiller tous les personnages de couleurs vives pour montrer leur bonheur, à l'exception du héros. Le réalisateur voulait donner un effet "Qohen au pays des merveilles" a-t-il indiqué. Seule exception : le costume qu'arbore Qohen dans ses aventures virtuelles. Il est rouge vif et porte un immense Q sur le devant.

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Et pour la musique ? "Visuellement, le film est un mélange extraordinaire de gothique, de high-tech, de steampunk ("rétrofuturisme", ndlr) et de style années 80", explique le compositeur George Fenton, " tout en portant la marque inimitable de Terry". La musique appropriée selon lui ? L'électro, qui compose l'essentiel de la bande originale du film.

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Un clin d'œil à Matrix. Lors d'une des scènes de Zero Theorem, le personnage de Bob, fils prodige de "Management" joué par Lucas Hedges, fait un clin d'œil à Matrix, le célèbre "cyberfilm" : l'acteur décrit le héros du film comme "l'Elu" annoncé par l'Oracle. 

Sexe futuriste. Le personnage de Bainsley, incarné dans le film par Mélanie Thierry, tente d'avoir des relations sexuelles avec le héros du film par biais…des nouvelles technologies.