Dans Avatar, le héros Jake Sully, un ancien marine, est recruté pour se rendre sur Pandora. Sur cette planète, de puissants groupes industriels exploitent un minerai rarissime destiné à résoudre la crise énergétique sur Terre.
Une histoire dans laquelle s’est reconnue la tribu des Dongria Kondh, de l’Etat d’Orissa en Inde. Selon eux, leur histoire est singulièrement similaire à ce que vivent les Na'vi d’Avatar.
Dans un encart publicitaire publié lundi par le magazine américain Variety, l’organisation de défense des droits des peuples indigènes, Survival International, a lancé un appel à James Cameron au nom de la tribu.
"Appel à James Cameron. Avatar est une fiction... bien réelle. En Inde, la tribu des Dongria Kondh lutte pour défendre sa terre contre une compagnie minière qui s'apprête à détruire sa montagne sacrée. Venez en aide aux Dongria Kondh. Nous avons vu votre film - maintenant, visionnez le nôtre".
Ce film de dix minutes Mine : histoire d'une montagne sacrée, produit par Survival International, décrit la situation dans laquelle se trouvent les Dongria.
Les Dongria occupent les collines de Niyamgiri et reprochent à la compagnie britannique Vedanta Resources, d’exploiter les riches gisements de bauxite (minerai d’aluminium) que recèle leur montagne sacrée. Ils craignent qu’elle ne devienne une décharge industrielle.
"Le drame d’Avatar - si l’on fait abstraction des lémuriens multicolores, des chevaux à longues trompes et des guerriers androïdes - se joue aujourd'hui sur les collines de Niyamgiri en Orissa", a expliqué Stephen Corry, le directeur de Survival International.
Les Dongrias sont encore loin de la happy-end. La cour suprême indienne a autorisé la construction d’une nouvelle usine. Mais leur combat continue, récemment, les investisseurs Norvégiens se sont retirés du capital de Vedanta en dénonçant une violation des Droits de l’Homme.