Pourquoi votre voiture vous coûte de plus en plus cher

Au total, les Français ont dépensé 124 milliards d'euros en 2013 pour leurs voitures.
Au total, les Français ont dépensé 124 milliards d'euros en 2013 pour leurs voitures. © Reuters
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avec François Geffrier , modifié à
PLEINS PHARES - Les Français dépensent toujours plus pour leurs voitures. Le coûts d'entretien ont bondi de 16% en cinq ans.

L'automobile représente encore 11% du budget des ménages, selon une étude de l'Insee publiée mardi.  Au total, les Français ont dépensé 124 milliards d'euros en 2013 pour leurs voitures. Ils ont ainsi vu leurs dépenses automobiles augmenter de 2,5% en moyenne par an entre 2007 et 2013, soit deux fois et demie la hausse moyenne des dépenses de consommation sur la même période. Un chiffre qui recouvre des données contrastées.

Le poste budgétaire consacré à l'acquisition d'un véhicule a ainsi seulement crû de 1,2% par an en moyenne, tandis que celui des carburants a augmenté de 3,6%, conséquence de la hausse des cours mondiaux du pétrole.

Les coûts d'entretien ont grimpé. La part du budget automobile dévolue à l'entretien a, quant à elle, progressé de 3% par an. Et pour cause : le coût d’entretien des voitures a augmenté de… 16% ! Entre 2008 et 2013, ce coût a en effet progressé de 3% par an, soit trois fois plus vite que l’inflation.

La hausse ne vient pas des garagistes... Contrairement à ce qu’on pourrait penser, les garagistes n’ont pas décidé d’augmenter les prix pour doper leurs bénéfices, loin de là. C’est même une profession qui a de moins en moins de travail, car il y a de moins en moins d’accidents. Les Français vont en effet de moins en moins souvent chez le garagiste, car les voitures sont de plus en plus fiables et nécessitent un entretien moins fréquent qu’autrefois.

… Mais de la technologie. Si les prix de l’entretien augmentent, c’est surtout parce que les voitures sont toujours plus perfectionnées. "On a de plus en plus d'électronique embarqué. Et lorsqu'il y a une avarie, cela coûte plus cher qu'avant. L'électronique nécessite une main d'œuvre un peu plus qualifiée", décrypte ainsi Pierre Chasseray,  de l’association 40 millions d’automobilistes, au micro d'Europe 1.