2009, année record pour l’automobile

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Quelque 2,27 millions de voitures ont été vendues en 2009, notamment grâce à la prime à la casse.

Les Français n’avaient plus acheté autant de voitures depuis 2001. La barre des 2,25 millions de véhicules vendus en France a été franchie, les ventes devraient même atteindre 2,27 millions, soit une progression de plus de 10% par rapport à 2008, a annoncé le ministère de l'Industrie, évoquant une année "record".

L'année 2009 se termine de la meilleure des manières pour les constructeurs automobiles. "Il y a plus de monde" dans les concessions automobiles et "les gens qui viennent sont quasi-systématiquement des acheteurs", témoigne Olivier Lamirault, représentant des concessionnaires au Conseil national des professions de l'automobile (CNPA). Le CNPA précise aussi que les commandes du mois de décembre pourraient atteindre un niveau "15 à 20% au-dessus" des ventes en décembre 2008.

Deux raisons expliquent cette hausse spectaculaire : d’une part, la baisse programmée de la prime à la casse, qui passera de 1.000 à 700 euros au 1er janvier prochain, sauf pour les voitures commandées d'ici là. D’autre part, le bonus écologique doit aussi franchir un palier l'an prochain: pour le décrocher, il faudra acheter un véhicule qui émet moins de CO2 et la prime sera moins élevée.

Cet effet d'aubaine qui a boosté les ventes pourrait donc toucher à sa fin dès le 1er janvier, faisant craindre aux constructeurs automobiles un contrecoup sur le marché en 2010. "A partir d'avril, on va commencer à sentir les effets de la baisse de la prime et du fait que les bonus soient un peu plus durs à atteindre", prévoit Carlos Da Silva, analyste au cabinet IHS Global Insight.

La baisse d'activité du marché automobile français pourrait atteindre plus de 10% en 2010, selon les analyses du cabinet d'études Xerfi. La disparition progressive du dispositif de prime à la casse devrait néanmoins permettre "d'éviter un retournement brutal du marché", espère le ministre de l'Industrie, Christian Estrosi.

Les constructeurs français Renault et PSA sont ceux qui ont le plus profité de cette embellie des immatriculations. Mais le marché est actuellement tiré par le succès des petits modèles, moins polluants mais aussi moins chers et surtout produits en dehors de l'Hexagone, notamment en Slovaquie, en Slovénie et en Turquie. La période est favorable aux marques tricolores, mais pas à l'emploi dans l'Hexagone.