Travail de nuit : le nombre de salariés concernés a doublé en 20 ans !

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Ils sont 3,5 millions à déclarer travailler occasionnellement ou habituellement entre 21 heures et 6 heures du matin.

Le travail de nuit - qu'il soit occasionnel ou non - concerne de plus en plus de Français. En 2012, la Dares service rattaché au ministère de l'Emploi en a recensé 3,5 millions, soit un million de plus qu'en 1991. Cela représente 15,4% de salariés. L'institut rappelle cependant que les conditions d'exercice sont souvent plus difficiles. "Les travailleurs de nuit sont significativement plus nombreux à penser qu'il ne "tiendront" pas jusqu'à leur retraite (43% d'entre eux contre 27% pour l'ensemble des salariés)". Nette hausse chez les femmes Les femmes sont moins nombreuses que les hommes à connaître cette situation (9,3% contre 21,5%), mais le nombre d'entre-elles travaillant la nuit, occasionnellement ou habituellement, a doublé (500.000 en 1991;1 million en 2012), alors que le nombre d'hommes concernés n'a augmenté que de 25%. L'étude montre par ailleurs que, si la part des salariés déclarant travailler de nuit occasionnellement a reculé en 20 ans, passant de 9,5% à 8%, celle des travailleurs "habituels" a plus que doublé pour s'établir à 7,5%. Les métiers exposés Quelles sont alors les secteurs d'activité les plus exposés à cette situation professionnelle atypique ? Sans surprise, "les conducteurs de véhicules et les salariés de l'armée, de la police et des pompiers sont les deux familles professionnelles qui comptent le plus grand nombre de travailleurs de nuit (respectivement 281.000 et 276.000)", soulignent les auteurs de l'étude. Viennent ensuite les infirmiers et sages-femmes (202.000) mais aussi les aides-soignants (151.000) suivis des ouvriers qualifiés des industries de process (130.000). En outre, les salariés de la fonction publique sont davantage concernés que ceux du privé.