A peine 5% des enseignants français estiment que leur métier est valorisé à sa juste valeur. C'est l'une des conclusions de l'enquête Talis publiée par l'OCDE. Plus de 100.000 enseignants et chefs d'établissement du premier cycle de l'enseignement secondaire au sein des 34 pays de l'Organisation de coopération et de développement économique ont été interrogés. Et si 9 enseignants sur 10 sont satisfaits de leur emploi, sa valorisation dans la société française est loin de la moyenne de l'OCDE (30,9%). La France se place ainsi à l'avant-dernière place, devant la République slovaque. Un manque de formation L'étude va plus loin, et indique que 58% des professeurs français estiment que les avantages du métier ne compensent pas ses inconvénients. Une des causes pointées par le rapport est le manque de formations continues. Seulement 3 enseignants français sur quatre participent à des actions de formation, contre 9 sur 10 en moyenne pour l'OCDE. Ces formations sont de surcroît plus courtes : 4 jours en moyenne en France, contre 8 jours dans le reste des pays interrogés. Parmi les professeurs français, ils ne sont par conséquent que 60% à s'estimer bien préparés à la partie pédagogique de leur métier, contre 90% en moyenne dans l'OCDE. Une meilleure évaluation Pour y remédier, le rapport conseil de repenser l'évaluation des enseignants. Les inspections sont vécues comme un simple contrôle administratif, seuls 14% des personnes interrogées estiment qu'elles peuvent déboucher sur des avantages, des récompenses, ou des responsabilités accrues. La France est d'ailleurs le pays où ces inspections sont les plus utilisées pour l'évaluation, dans 70% des cas, contre 29% pour la moyenne des pays de l'OCDE.