Russie : Cambadélis tacle les "faux-culs" dans le dossier des Mistral

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www.boursier.com , modifié à
François Hollande a déclaré lundi soir que la livraison du deuxième Mistral "dépendra de l'attitude" de Moscou dans le conflit avec l'Ukraine.

La vente des Mistral, ces porte-helicoptères français, à la Russie, suscite la polémique, en pleine crise entre ce pays et l'Ukraine. François Hollande a déclaré lundi soir que la livraison du deuxième Mistral "dépendra de l'attitude" de Moscou dans ce conflit... Une posture vivement critiquée par le Premier ministre britannique David Cameron. Selon lui, une telle transaction serait "impensable" en Grande-Bretagne. "C'est un faux débat, mené par des faux-culs", a taclé sur iTélé mardi Jean-Christophe Cambadélis, le premier secrétaire du Parti socialiste. "C'est un faux débat pour une raison toute simple : ce n'est pas cela qui va amener Poutine à infléchir sa position. Quant à ceux qui mènent ce débat, que ce soit les Américains ou les Allemands... David cameron, quand on voit le nombre d'oligarques qui sont réfugiés financièrement à Londres, devrait commencer par balayer devant sa porte", a-t-il estimé. "Tout le monde devrait en faire autant" Pour Jean-Christophe Cambadélis, François Hollande "ne recule pas" en maintenant la livraison du premier Mistral acheté par la Russie, "puisqu'on lui demande de ne pas le faire". "Il dit pour le second, 'ça dépend de la manière dont vous vous comporterez', ce qui est une manière de faire pression sur monsieur Poutine. Tout le monde devrait en faire autant", a argumenté le patron du PS. Ce contrat gêne la France depuis le début de la crise en Ukraine. Après les propos de David Cameron, un haut responsable de l'administration américaine a déclaré que les Etats-Unis étaient opposés à la vente des navires français. Début juin, le président américain Barack Obama s'était déjà ému de ces livraisons, jugeant qu'il "aurait été préférable" que la France suspende la vente de ces porte-hélicoptères.